Joe Biden et Moon Jae-in appellent au dialogue avec la Corée du Nord
Le président américain Joe Biden et son homologue sud-coréen Moon Jae-in ont prôné vendredi le dialogue avec la Corée du Nord tout en affirmant leur volonté d’œuvrer ensemble à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.
Joe Biden, qui recevait son homologue sud-coréen à la Maison blanche, s’est déclaré prêt à rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à la condition que ce dernier accepte de discuter de son programme nucléaire et que des responsables américains et nord-coréens préparent le terrain.
Le président américain Joe Biden a plaidé vendredi 21 mai pour une approche «pragmatique» face à la Corée du Nord, tout en reconnaissant que les négociations sur la dénucléarisation du régime reclus seraient extrêmement délicates.
«Nous n’avons aucune illusion sur la difficulté de la tâche, absolument aucune. Les quatre dernières administrations n’ont pas atteint l’objectif. C’est un objectif incroyablement difficile», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune avec son homologue sud-coréen Moon Jae-in.
«Je ne ferai pas ce qui a été fait dans un passé récent, je ne lui donnerai pas tout ce qu’il cherche, notamment la reconnaissance de sa légitimité sur le plan international, et je ne le laisserai pas donner à tort l’impression qu’il devient plus sérieux sur certains sujets alors que telle n’est pas son intention», a déclaré Joe Biden.
Le président américain marque ainsi sa différence avec son prédécesseur, Donald Trump, qui avait tenu trois sommets avec Kim Kong-un, dont il avait dit avoir reçu des lettres «magnifiques».
Joe Biden n’en a pas moins dessiné une évolution dans les relations entre Washington et Pyongyang après une déclaration de la Maison blanche affirmant en mars que le président américain n’avait pas l’intention de rencontrer son homologue nord-coréen.
Le président sud-coréen, qui avait été l’artisan de la médiation entre Pyongyang et Washington sous la présidence Trump, espère mettre à profit la dernière année de son mandat pour enfin arriver à une «paix irréversible» sur la péninsule. Vendredi 21 mai, il a loué la «volonté de dialogue» de Washington. Mais comment faire revenir Pyongyang à la table des négociations? Le régime reclus a déjà dénoncé la diplomatie «hostile» et «fallacieuse» de la nouvelle administration.
Bien que frappé par de multiples sanctions internationales, Pyongyang a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires sous la direction de Kim Jong Un, procédant à plusieurs essais nucléaires et testant avec succès des missiles balistiques. La Maison Blanche assure qu’elle veut s’appuyer, entre autres, sur la déclaration commune du sommet de Singapour en 2018.
Ce bref document évoquait la «dénucléarisation complète de la péninsule coréenne», mais cette formulation vague avait donné lieu à des interprétations très différentes de la part des deux parties. Preuve de l’importance de la région aux yeux de Washington, Moon Jae-in est seulement le deuxième dirigeant à être reçu en personne à la Maison Blanche après le premier ministre japonais Yoshihide Suga.
par: Arab Observer