Joe Biden s’approche de remporter la course à la Maison Blanche
Aux Etats-Unis, on se rapproche de plus en plus du dénouement et Joe Biden de plus en plus de la Maison Blanche. Alors que le dépouillement des très nombreux votes par correspondance se poursuit, le démocrate est désormais en avance au Nevada, en Géorgie et surtout en Pennsylvanie.
Signe de la confiance régnant dans le camp démocrate, l’ancien vice-président de Barack Obama a prévu de s’exprimer dans la soirée depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware, où une grande scène en plein air a été installée mardi, jour de l’élection.
Si aucun grand média américain n’a encore désigné le vainqueur, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a jugé « évident » que Joe Biden allait « gagner la Maison Blanche ».
Et les experts ont convenu que la nouvelle administration américaine, au début de son mandat, s’intéressera aux affaires intérieures du pays, caractérisées par l’instabilité, à la lumière des répercussions du virus Corona, du taux de chômage élevé et de l’état de polarisation interne.
Ils ont expliqué que Biden « ne sera certainement pas une deuxième formule pour Obama », car la région a changé géopolitiquement depuis la période de l’ancien président américain et les dirigeants des pays arabes et du Golfe sont devenus « plus unis et harmonieux », ce qui constituerait une pierre d’achoppement pour le retour des partis religieux, les principaux d’entre eux la Fraternité au premier plan.
Quant à la politique étrangère, les chercheurs ne s’attendent pas à voir un « changement majeur », malgré les divergences de vues entre démocrates et républicains.
Dans le même contexte, le journaliste et analyste politique en France, Mustafa Al-Tousa, a souligné que ceux qui pensaient que Biden « ramènerait la région arabe et du Golfe aux équations d’avant Barack Obama se trompent ».
Al-Tousa a exprimé sa satisfaction quant à l’alliance formée par le monarque saoudien, le prince héritier d’Abou Dhabi et le président égyptien, soulignant que Biden traitera cette alliance de manière réaliste et rationnelle.
Les observateurs soulignent que la paix avec Israël est importante pour tout le monde en Amérique et dans la région, car ce n’était pas la demande de Trump seul.
À cet égard, le chercheur du Centre d’études politiques et stratégiques Al-Ahram a déclaré que Biden continuerait à soutenir les efforts de paix avec Tel Aviv, ajoutant: « Le nouveau président n’accélérera pas le dossier comme Trump l’a fait, mais il se concentrera dessus, étant donné qu’il concerne la région et le monde. »
Les observateurs ont convenu à l’unanimité que les Etats arabes et du Golfe travailleront pour accueillir le nouveau président et établir des relations calmes avec lui au début de son mandat, avant que les alliances ne soient renforcées pour faire face aux menaces.
Il semble donc que la politique étrangère de l’administration Biden au Moyen-Orient ne différera pas beaucoup de celle de ses prédécesseurs de l’ère Trump, ce qui contredit les attentes et les inquiétudes de beaucoup concernant «le retour du monde à l’époque de Barack Obama».
par: Arab Observer