Kais Saied: Les mesures exceptionnelles sont dues à la propagation de la corruption dans l’État et le parlement
La présidence tunisienne a rapporté que le président tunisien Kais Saied avait confirmé au secrétaire d’État américain Anthony Blinken, lors d’un appel téléphonique, que les mesures exceptionnelles avaient été prises parce que la corruption s’est propagée dans l’État et le Parlement.
Le président tunisien Kais Saied a assuré « préparer la sortie » de l’état d’exception en vigueur depuis le 25 juillet en Tunisie, lors d’une conversation téléphonique avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, a indiqué ce dimanche la présidence tunisienne.
La Tunisie « prépare les prochaines étapes » politiques afin de « sortir de la situation exceptionnelle » dans laquelle se trouve le pays, a assuré Kais Saied à Antony Blinken samedi soir, soulignant « sa volonté » de ramener le pays à une « situation normale ».
Il a justifié ses décisions par un « péril imminent » lié aux blocages politiques et à la profonde crise socio-économique et sanitaire dans laquelle se trouvait la Tunisie en juillet. Ses détracteurs dénoncent toutefois un « coup d’Etat » et « un accaparement du pouvoir ».
Le président tunisien a expliqué avoir agi face à un Parlement qui s’était « transformé en théâtre d’affrontements » où « les travaux ont été perturbés à maintes reprises par des violences verbales et physiques ».
Il a par ailleurs souligné que les difficultés économiques et sociales sont « le problème essentiel » de la Tunisie.
Dans un tweet, Antony Blinken a confirmé avoir discuté avec Kais Saied « des récents événements et des initiatives gouvernementales » en Tunisie, allusion selon un communiqué du Département d’Etat américain, à la formation du gouvernement à la mi-octobre et à des mesures envisagées pour affronter les difficultés économiques.
Antony Blinken a dit avoir « encouragé » le président à s’engager dans « un processus de réformes transparent et inclusif afin de faire face aux importants défis politiques, économiques et sociaux de la Tunisie ».
Plusieurs ONG internationales et tunisiennes, ainsi que l’Union européenne, ont appelé le chef d’Etat à restaurer le processus démocratique, en démarrant des discussions avec l’opposition et en rouvrant le Parlement.
Le président a assuré jeudi en conseil des ministres mettre la dernière main à un processus de « dialogue national » impliquant principalement les jeunes, et associant les partis politiques ainsi que la puissante centrale syndicale UGTT.
par: Arab Observer