Kaïs Saïed: Les exigences et les diktats du FMI sont inacceptables
Le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré que les « exigences et les diktats » du Fonds monétaire international (FMI) sont « inacceptables », soulignant que « s’ils étaient appliqués, ils menaceraient la paix sociale ».
Le président de la République, Kaïs Saïed, a plaidé pour un nouvel ordre mondial, lors du “Sommet pour un nouveau pacte financier” qui se tient à Paris les 22 et 23 juin 2023.
Kaïs Saïed a exprimé ses doutes et ses interrogations quant à la possibilité de créer un nouveau système financier qui se base sur les mêmes principes adoptés à la suite de la Deuxième Guerre mondiale. Faisant ainsi allusion aux accords de Bretton Woods.
Saïed a exprimé sa position concernant les « prescriptions du Fonds monétaire international », déclarant à cet effet que « Les accords de Bretton Woods ne sont pas une fatalité et ne déterminent pas le destin de l’humanité ». Et le président tunisien d’ajouter : « les conditions ou les diktats du FMI sont inacceptables car s’ils étaient appliqués comme ce fut le cas en 1984, ils pourraient menacer pour la paix sociale ».
Dans le même contexte, il affirme également que les pays qui ont été colonisés ne sont pas responsables des crises et désastres dans le monde. « Nous refusons d’être la victime d’un ordre mondial qui ignore nos intérêts, nos crises et nos souffrances », lance-t-il. A contrario, il plaide pour un monde qui soit bâti sur l’humanité et l’égalité.
Le dirigeant tunisien a également réitéré sa position vis-à-vis du phénomène de la migration irrégulière, qui ne peut être traité, selon lui, qu’à travers « une approche collective en s’attaquant aux causes profondes et non pas uniquement aux conséquences de la migration », selon le communiqué.
Il faudra noter que le président de la République avait entamé son intervention par une boutade.
« Je vais commencer par une boutade : après Charlie Chaplin, vient le temps de Laurel et Hardy. Vous vous souvenez peut-être ou certains d’entre vous se souviennent de la chanson au début de chaque film de ce duo : c’est moi Laurel et toi Hardy, c’est moi le grand et toi le petit. Mesdames et Messieurs, avec cet esprit de grands et de petits on ne peut pas aller vers un monde meilleur. Mesdames et Messieurs, nous ne sommes pas petits ».