Kais Saïed répond à la déclaration du département d’Etat américain sur le référendum constitutionnel
En réponse à la déclaration du département d’Etat américain concernant les résultats du référendum sur le nouveau projet de constitution, le président tunisien Kais Saïed a affirmé, vendredi, son rejet de toute forme d’ingérence dans les affaires nationales, affirmant que son pays est une entité libre, indépendante et souveraine. l’État, en insistant sur l’indépendance de la décision nationale.
Cela s’est produit lors de la réception du président de la République, Kais Saïed ce vendredi 29 juillet, le ministre des Affaires étrangères, Othmane Jerandi, au palais de Carthage.
Le chef de l’Etat a indiqué, à cette occasion, que la Tunisie est un pays indépendant, souverain et que son indépendance et sa souveraineté sont au-dessus de toutes les considérations. Il a ajouté que le droit international est fondé sur un ensemble de principes dont celui de l’autodétermination des peuples et la non-ingérence dans les affaires intérieures des pays.
Kais Saïed a, également, insisté sur l’indépendance de la décision nationale et réitéré son refus de toute forme d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Cela survient après que le Département d’État américain a publié une déclaration concernant les résultats du référendum sur le nouveau projet de constitution, dans laquelle les États-Unis ont exprimé leur inquiétude quant à la démocratie en Tunisie, après que le président Kais Saïed a proposé une nouvelle constitution selon laquelle il s’est accordé plus de pouvoirs. , mais la réaction plus large parmi les démocraties de l’Ouest est venue tiède.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a indiqué, dans un communiqué officiel sur le référendum en Tunisie que les Etats-Unis soutiennent avec force les aspirations démocratiques du peuple tunisien.
»Le référendum du 25 juillet sur la Constitution tunisienne a été marqué par une faible participation des électeurs », lit-on dans le communiqué qui précise que les Etats-Unis partagent les inquiétudes de nombreux Tunisiens sur le processus de rédaction de la nouvelle Constitution qui a limité la portée d’un véritable débat.
Antony Blinken a aussi noté qu’un processus de réforme inclusif et transparent est nécessaire pour restaurer la confiance des millions de Tunisiens qui n’ont pas participé au dernier référendum ou qui se sont opposés à la nouvelle Constitution, insistant sur la nécessité d’adopter une loi électorale globale qui faciliterait une participation plus large aux élections législatives, prévues en décembre prochain.
La nouvelle constitution proposée par le président Kais Saied a remporté l’approbation de la majorité des participants au référendum qui a eu lieu lundi dernier.