Kamala Harris n’exclut pas des conséquences pour Israël en cas d’invasion de Rafah

La vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré, dimanche : Je n’exclus pas que des conséquences soient envisagées par les États-Unis si Israël procède à l’invasion de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.

C’est ce qui ressort d’une interview accordée à la chaîne américaine ABC.

En réponse à la question de savoir si les États-Unis envisageraient des « conséquences » si Israël procédait à l’invasion de Rafah, Harris a déclaré : « Je n’exclus rien ».

« Nous avons été clairs, lors de multiples conversations avec Israël et de toutes les manières possibles, sur le fait que toute opération militaire d’envergure à Rafah serait une grave erreur », a souligné Harris.

« J’ai étudié les cartes, et il n’y a pas d’endroit à Rafah où les personnes déplacées peuvent se réfugier », a-t-elle poursuivi.

Vendredi, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a informé le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, de sa détermination à mener une opération militaire dans la ville de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

Netanyahu considère que c’est le seul moyen de vaincre le Hamas.

Rafah est actuellement l’une des zones les plus densément peuplées de la Bande de Gaza, depuis que l’armée israélienne a forcé les Palestiniens du nord, du centre et du sud de l’enclave à migrer vers cette ville, où vivent actuellement environ 1,4 million de Palestiniens, selon les données de l’ONU et de l’Autorité palestinienne.

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l’attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 Israéliens auraient été tués, selon les autorités de Tel-Aviv.

Depuis lors, 32 226 Palestiniens ont été tués et quelque 74 518 autres blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires de la Bande de Gaza.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l’intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.

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