Kenya: Des glissements provoqués par de fortes pluies ont fait 29 morts
Des glissements de terrain provoqués par de fortes pluies ont fait au moins 29 morts dans l’ouest du Kenya, a annoncé samedi le ministre de l’Intérieur. Un précédent bilan de responsables locaux faisait état d’au moins douze morts.
Des habitations ont été emportées dans la nuit de vendredi à samedi par les pluies torrentielles qui se sont abattues au nord-ouest de Nairobi.
«Nous avons la tristesse de confirmer que 12 personnes de Tapach et Parua dans (la région de) Pokot South et 17 de Tamkal dans celle de Pokot Central ont perdu la vie», a déclaré dans un communiqué le ministre kenyan de l’Intérieur Fred Matiang’i.
Des habitations ont été emportées dans la nuit de vendredi à samedi par les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région de Pokot, à quelque 350 km au nord-ouest de Nairobi.
«Douze corps ont été retrouvés et les recherches continuent», avait déclaré le commissaire du comté de Pokot Apollo Okello à la presse. Deux enfants ont été retrouvés vivants dans les décombres et ont été hospitalisés, selon le responsable.
«Les fortes pluies représentent un défi, mais nous faisons de notre mieux», a-t-il dit alors que des routes sont coupées et des ponts fermés. Des hélicoptères de l’armée et de la police ont été envoyés sur place pour faciliter les secours, a précisé le ministre de l’Intérieur.
La Croix-Rouge a également fait état de «glissements de terrain massifs» en différents points du comté et dit que des équipes avaient été envoyées sur place. Selon des policiers sur le terrain le bilan pourrait s’alourdir.
Le Kenya n’est pas le seul pays touché en Afrique de l’Est. Les précipitations ont fait des dizaines de milliers de déplacés en Somalie, submergé des villes entières du Soudan du Sud, et fait des dizaines de morts en Ethiopie et Tanzanie.
Les inondations sont un phénomène régulier dans la région mais des scientifiques expliquent qu’un phénomène climatique centré sur l’océan Indien, d’une puissance jamais observée depuis des années, y a provoqué ces dernières semaines des pluies dévastatrices.
Actuellement, les eaux bordant l’Afrique de l’Est sont plus chaudes que la normale à cette période de l’année, ce qui provoque une évaporation accrue, l’air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluie.