Khaled Nezzar met en garde contre un plan malveillant visant l’Algérie
L’ancien ministre algérien de la Défense, Khaled Nezzar, a mis en gardecontre « un plan malveillant visant l’Algérie et son armée menée par les ennemis d’hier qui ont trahi et ont fui à l’étranger ».
Nizar a accusé les dirigeants de la Fraternité fuyant à l’étranger de « mener une conspiration contre le pays et son armée », les décrivant comme « des traîtres,et des terroristes ».
Il a souligné que ce sont les mêmes personnes « qui mènent la nouvelle campagne qui cible la sécurité et la stabilité du pays, l’unité du territoire national et la souveraineté de l’Etat ».
Dans ce même contexte, l’ancien Ministre de la Défense Nationale a estimé que « politiser l’ANP était une erreur », rajoutant que l’armée était « l’institution du peuple ».
« L’étape la plus difficile est celle qui est en cours et qui vise l’ANP avec le slogan «Madania machi âskaria» (un État civil et non militaire). Car si l’ANP tombe, ou est déstabilisée, c’est l’État qui s’en trouvera anéanti. Si l’ANP tombe, les problèmes de la région déborderont sur l’Algérie. C’est l’objectif d’une guerre Proxy (par procuration).
L’ANP est populaire. C’est sa force. Elle est composée des enfants du peuple, sortis des grandes villes et des douars. L’ANP n’est pas politique et ce serait une erreur de la politiser. Je l’ai dit l’été dernier à l’occasion d’une vidéo que j’ai diffusée à l’adresse des jeunes cadres de l’ANP, non pas pour qu’ils se rebellent, mais pour qu’ils prennent conscience de leur responsabilité.
Notre ANP prend le relais lorsque les institutions du pays ne sont plus capables d’agir. Heureusement, aujourd’hui, l’ANP est entre de bonnes mains. Le fait que les autorités militaires et politiques travaillent ensemble pour maintenir sa cohésion en est un signe. C’est le plus important », a-t-il indiqué.
À la fin, il a appelé les civils et les militaires à collaborer en symbiose, en tout temps et au sujet de toutes les questions d’intérêts nationaux de l’Algérie .
Dans sa déclaration, le général à la retraite a souligné qu’il n’a pas été approché pas les autorités du pays, rajoutant que lui et son fils, faisaient l’objet d’une « affaire politique ».
« L’affaire dont mon fils et moi-même faisons l’objet est politique. Elle a été enclenchée sur ordre par l’ancienne équipe au pouvoir, dans un but de pure revanche et dans le cadre d’un agenda politique. Maintenant, cela se sait. Cette affaire ne pourra être résolue que par un acte politique seul à même de réparer cette injustice qui a poussé à l’exil, au-delà de ma personne, nombre de citoyens et cadres de la nation dont l’Algérie a grandement besoin aujourd’hui », a-t-il rajouté.
Pour rappel, Khaled Nezzar a été condamné à une peine de 20 ans d’emprisonnement par contumace par le tribunal militaire de Blida pour « complot contre l’armée ». Un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre, ainsi que son fils Lotfi, par le même tribunal.
par: Arab Observer