Kyriakos Mitsotakis remporte la majorité absolue aux élections législatives grecques
La droite de Kyriakos Mitsotakis a remporté une large victoire aux élections législatives grecques dimanche 25 juin, s’adjugeant une majorité absolue qui va permettre au dirigeant d’entamer un nouveau mandat de Premier ministre.
Avec un tel score, Kyriakos Mitsotakis, un diplômé de Harvard (États-Unis) âgé de 55 ans issu d’une dynastie politique grecque, est assuré de retrouver le fauteuil de Premier ministre qu’il avait dû céder fin mai, avant la tenue des deuxièmes élections.
Le parti conservateur Nouvelle-Démocratie a largement remporté, dimanche, les élections législatives en Grèce avec plus de 40 % des voix. Kyriakos Mitsotakis obtient la majorité absolue au Parlement.
La Nouvelle-Démocratie (ND), au pouvoir de 2019 à fin mai, obtient 40,56 % des voix, soit largement plus du double que son principal adversaire, la gauche Syriza emmenée par Alexis Tsipras.
Syriza, qui a déjà subi un revers cinglant lors du premier scrutin il y a cinq semaines, ne recueille que 17,83 % des suffrages, soit plus de deux points de moins que le 21 mai.
Ce résultat assure à la droite 158 sièges sur les 300 du Parlement monocaméral grec.
« Le peuple, pour la deuxième fois en quelques semaines, nous a donné un mandat fort pour avancer vers les grands changements dont le pays a besoin », s’est félicité Kyriakos Mitsotakis devant ses troupes.
« Les grandes réformes vont avancer rapidement », a-t-il assuré dimanche soir, affirmant vouloir des « augmentations de salaire et la réduction des inégalités ».
Kyriakos Mitsotakis s’est également engagé à procéder à des embauches massives dans le secteur de la santé publique, qui souffre de manques criants de moyens depuis la crise financière et les cures d’amaigrissement drastiques imposées dans de nombreux services publics.
Le président américain Joe Biden a félicité Kyriakos Mitsotakis pour sa victoire, déclarant dans un communiqué : « J’ai hâte de poursuivre notre coopération étroite autour de priorités partagées pour promouvoir la prospérité et la sécurité régionale. »
Emmanuel Macron a également adressé ses félicitations au chef de file de Nouvelle-Démocratie, un « ami et partenaire de la France ». « Continuons ensemble tout le travail entrepris pour une Europe plus forte et plus souveraine », a tweeté le président français.
Félicitations cher @kmitsotakis, ami et partenaire de la France. Continuons ensemble tout le travail entrepris pour une Europe plus forte et plus souveraine.
La victoire du camp de Kyriakos Mitsotakis est « un signe de stabilité politique qui est bon pour toute l’Europe », a salué sur Twitter le chef de la diplomatie italienne, Antonio Tajani.
« Toute la Grèce est bleue ! », a lancé Kyriakos Mitsotakis devant ses partisans en liesse, en référence à la couleur de son parti. « La Nouvelle-Démocratie est le parti du centre droit le plus fort en Europe ! », a-t-il également assuré, s’exprimant en bras de chemise devant le siège de son parti à Athènes.
Quatre ans après son accession au pouvoir, Nouvelle-Démocratie améliore son score par rapport à 2019, année où elle avait obtenu 39,85 % des voix.
Dix jours après le naufrage meurtrier d’une embarcation surchargée de migrants au large de la Grèce qui a sans doute fait des centaines de morts, trois petits partis nationalistes et antimigration ont par ailleurs fait leur entrée au Parlement. À eux trois, ils se sont adjugés près de 13 % des suffrages.
Parmi eux, celui des « Spartiates » a créé la surprise avec 4,68 % des voix.
Ce parti est soutenu par un ancien haut responsable de la formation néonazie Aube dorée, Ilias Kassidiaris, qui purge actuellement une lourde peine de prison et avait été empêché par la Cour suprême de se présenter aux élections.