Un drone bombarde la base américaine d’Al-Tanf en Syrie
Plusieurs explosions ont été entendues, mercredi 20 octobre, en provenance de la base d’al-Tanf, près des frontières syriennes avec la Jordanie et l’Irak, une base utilisée par la coalition menée par les Etats-Unis dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI).
Un responsable américain a confirmé à l’Agence France-Presse qu’une attaque avait visé la base. « Nous n’avons pas connaissance de victimes », a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée en Grande-Bretagne qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, une attaque de drone serait responsable de ces explosions.
Parallèlement, une source sécuritaire irakienne liée à la coalition internationale a déclaré que 5 drones piégés avaient visé al-Qaïda en Syrie, ajoutant que l’attaque avait été menée depuis l’intérieur du territoire syrien.
Quelques heures après l’attaque, des responsables américains ont rapporté qu’une explosion s’était produite mercredi sur un site américain dans le sud de la Syrie, sans qu’aucune victime américaine ne soit signalée à la suite de l’explosion.
La base d’al-Tanf, une garnison dans le désert du sud de la Syrie, a été mise en place en 2016 dans le cadre de la lutte contre l’EI. Damas et ses alliés n’ont cessé de déclarer que des troupes américaines n’avaient aucune raison d’être là. Des forces soutenues par l’Iran se trouvent non loin de cette base, située sur la route Bagdad-Damas, d’une importance stratégique.
Plus tôt dans la journée, un bus militaire syrien a été la cible d’un attentat à la bombe à Damas. Au moins quatorze soldats ont été tués et trois autres blessés. L’attaque, la plus meurtrière dans la capitale syrienne depuis quatre ans, n’a pas été revendiquée. Elle a été suivie par des bombardements du régime sur les zones rebelles du nord-ouest du pays. Treize personnes, en majorité des civils, ont été tuées.
par: Arab Observer