La Chambre des représentants libyenne met fin au mandat du gouvernement Dabaiba

Lors d’une séance parlementaire tenue à Benghazi, le Président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, a déclaré que l’Accord de Genève, qui avait conduit en 2021 à la création du Conseil présidentiel et du gouvernement d’unité nationale dirigé par le Premier ministre Abdulhamid Dabaiba, doit être considéré comme expiré.

La Chambre des représentants libyenne, le forum législatif élu avec un taux de participation de 18 pour cent des voix en 2014 et basé dans l’est du pays, a annoncé aujourd’hui avoir mis fin au mandat du Gouvernement d’unité nationale (GUN) de Tripoli, reconnaissant l’exécutif dirigé par le premier ministre désigné Oussama Hamad comme le seul légitime jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement unifié soit choisi.

La Chambre des représentants a décidé de considérer le président Saleh lui-même comme commandant suprême des forces armées à la place du Conseil présidentiel, un organe tripartite qui exerce la fonction de chef de l’État, déclaré caduc et donc dépourvu de toute autorité légale.

Selon le journal libyen Al Wasat, 50 parlementaires ont présenté une résolution visant à mettre fin au mandat du gouvernement Dabaiba, à reconnaître l’exécutif de Hammad comme le seul légitime et à nommer Saleh commandant suprême des forces armées conformément à la Déclaration constitutionnelle de 2011. La résolution, après avoir été lue à la Chambre par Saleh, a été votée à l’unanimité par les personnes présentes, même si l’on ne sait pas exactement combien de parlementaires étaient présents dans la Chambre. Dans son discours, Saleh a réitéré l’importance de travailler avec détermination pour former une autorité unifiée, capable de démanteler la centralisation du pouvoir et de promouvoir une répartition équitable des ressources dans toutes les régions du pays. Selon Saleh, chaque gouvernorat devrait avoir le droit de gérer de manière indépendante les affaires de sa population, avec un budget alloué en fonction de critères de population, de superficie et de ressources disponibles.

Au cours de la session parlementaire, le président Saleh a souligné l’importance de sauvegarder l’unité du pays, de mettre fin au conflit, de mettre fin à la crise et d’assurer une répartition équitable des ressources, afin que tous les Libyens, des villes aux villages des trois régions ( Cyrénaïque, Fezzan et Tripolitaine), peuvent jouir de l’égalité des droits. Saleh a ensuite évoqué la récente réunion tripartite tenue au Caire sous les auspices de la Ligue arabe, à laquelle ont participé le président du Haut Conseil d’État, Mohamed Takala, et le chef du Conseil présidentiel, Menfi.

Au cours de la réunion, la formation d’un gouvernement unifié a été convenue et la décision de tenir une autre réunion pour établir un mécanisme de choix du nouvel exécutif a été convenue. Cependant, Takala a par la suite décliné sa participation, justifiant son absence par le fait qu’il n’était pas impliqué dans la préparation du budget unifié. À cet égard, Saleh a émis des doutes sur la légitimité de la position de Takala, allié du Premier ministre Dabaiba, demandant: Existe-t-il un texte qui lui donne, ou au Conseil d’État, le droit de le faire ? L’intention semble être d’empêcher la formation d’un gouvernement unifié.

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