La Chine prête à une transition en douceur avec les États-Unis

Après 8 années au pouvoir, en tant que vice-président (2012-2016) puis président (depuis 2020), le démocrate a rencontré pour la dernière son homologue chinois Xi Jinping. Il a tenu à pacifier, évoquant le fait que la Chine et les Etats-Unis devaient tout faire pour que la concurrence entre les deux pays ne dérive en conflit.

C’est notre responsabilité et, au cours des quatre dernières années, je pense que nous avons prouvé qu’il était possible d’entretenir cette relation, a-t-il déclaré au début de leur rencontre à Lima, au terme du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

Nous n’avons pas toujours été d’accord, mais nos conversations ont toujours été franches, a ajouté le président sortant, soulignant qu’ils avaient été honnêtes l’un envers l’autre.

Et je pense que c’est essentiel. Ces conversations permettent d’éviter les erreurs de calcul et garantissent que la concurrence entre nos deux pays ne se transforme pas en conflit, a ajouté Joe Biden.

Le président américain, qui effectue l’une de ses dernières grandes sorties internationales, n’a pas fait référence à son successeur Donald Trump mais l’ombre de celui-ci planait sur la rencontre avec le dirigeant chinois. Mais il s’est dit fier des progrès accomplis pour stabiliser la relation entre Washington et Pékin.

A l’inverse, Xi Jinping a voulu détendre les relations sino-américaines avant l’arrivée du nouveau président républicain. La Chine s’efforcera d’assurer une transition en douceur dans ses relations avec les États-Unis et est prête à travailler avec la nouvelle administration américaine pour maintenir la communication, élargir la coopération et gérer les différences, a-t-il expliqué.

Xi Jinping a assuré au président américain, lors de leur dernier échange formel, que la transition se ferait en douceur avec l’administration Trump.

Pendant sa campagne, Donald Trump a promis de protéger l’industrie américaine, menaçant d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur les produits importés et jusqu’à 60% sur ceux provenant de Chine. Le milliardaire républicain a en outre déjà nommé dans son équipe des tenants d’une ligne dure face à Pékin.

Au cours de son premier mandat (2017-2021), il avait déjà profondément perturbé les relations économiques bilatérales, en déclenchant une guerre commerciale pour forcer Pékin à acheter des produits américains et rééquilibrer une balance commerciale.

La concurrence entre grands pays ne doit pas être la logique sous-jacente de l’époque, a ajouté M. Xi. Il a toutefois souligné que la position de Pékin, qui consiste à sauvegarder fermement sa souveraineté, sa sécurité et ses intérêts en matière de développement, n’a pas changé, selon l’agence d’Etat Chine nouvelle.

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