Une centaine de députés ont signé une pétition retirant la confiance de Ghannouchi
Un parlementaire du bloc parlementaire du parti Tahya Tounes, Marouane Felfel a fait savoir jeudi que plus d’une centaine de députés avaient signé une motion, appelant au retrait de confiance de Ghannouchi, le président du Parlement tunisien. Cette initiative est la deuxième du genre depuis juillet dernier.
Le député a ajouté que la motion de retrait de confiance qui a été présentée lors de la première session parlementaire était une expression de l’incapacité de l’institution parlementaire à remplir son rôle.
«Le retrait de la confiance de Ghannouchi (Président de l’ARP et leader du Mouvement Ennahdha) est une question impérative, pour rétablir l’équilibre sur la scène politique et restaurer le rôle des institutions», a estimé Felfel.
Cette démarche intervient 3 mois après l’échec de la tentative de quatre blocs parlementaires (96 députés) à savoir ; le « Bloc démocratique » (38 sièges), « Tahya Tounes », « La Réforme » (16 sièges), et un certain nombre de députés du « Bloc national » (9 sièges), de retirer la confiance au Président du Parlement, Rached Ghannouchi.
Les blocs en question justifiaient cette démarche, à l’époque, comme résultante du fait que Ghannouchi prenait des décisions de manière unilatérale sans se référer au Bureau du Parlement (la plus haute instance), et accordait des déclarations concernant les relations extérieures de la Tunisie qui ne sont pas conformes aux orientations de la diplomatie tunisienne ».
« Ce sont les mêmes raisons qui ont conduit à la présentation de cette nouvelle motion et la crise est devenue plus complexe », a souligné Felfel.
Ainsi, notons qu’il y a presque un an de cela, en février 2020, Abir Moussi lançait un appel à signer une pétition pour retirer la confiance au président du Parlement. Et ce, lors de la composition du gouvernement Elyes Fakhfakh. Tout en revendiquant la formation d’un gouvernement sans la représentation de l’islam politique.
Et ne voilà-t-il pas qu’un an plus tard, une nouvelle pétition intervient donc dans une période de fragilité des institutions. Sachant que le clivage politique au sein du Sommet de l’Etat et l’aggravation de la situation sanitaire face à la pandémie ne font qu’accentuer la pression.
Le vote de défiance au Président du Parlement nécessite la signature de 73 députés pour qu’il puisse être soumis en séance plénière, alors que son approbation requiert 109 voix.
par: Arab Observer