La crise de la pénurie de carburant en France s’aggrave
La pénurie de carburant continue de s’aggraver en France. Ce sont désormais près d’un tiers des stations-service du pays qui ont du mal à fournir les automobilistes. Un chiffre qui a enflé pendant le week-end et qui permet aux oppositions de mettre la pression sur le gouvernement
Face aux difficultés d’approvisionnement dans les stations-service, tous les préfets vont recevoir l’instruction, ce mardi, d’interdire la vente et l’achat de carburant dans un récipient, de type bidon ou jerrican, a appris franceinfo lundi 10 octobre auprès du ministère de la Transition énergétique.
Selon les chiffres du gouvernement, 29,7% des stations-service françaises connaissaient dimanche à 15 heures des difficultés d’approvisionnement sur un produit au moins. Avec des situations locales contrastées : dans les Hauts-de-France, 54,8% des stations sont concernées (59,1% dans le Pas-de-Calais et 55,8 % dans le Nord). Elles sont 44,9% en Ile-de-France.
Jean-Luc Mélenchon regrette notamment qu’Emmanuel Macron n’ait pas davantage écouté ses conseils : négocier les prix du pétrole avec l’Algérie, augmenter les salaires…
La droite va même plus loin et lance un procès en laxisme : « Il faut en finir avec la culture de la grève en France », a lancé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, qui demande au gouvernement de réquisitionner par la force si besoin les carburants bloqués dans les raffineries.
La pression est donc montée d’un cran, alors que la Première ministre Elisabeth Borne est en Algérie accompagnée d’une grande partie du gouvernement. La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, en charge du dossier, est pour sa part restée en France, mais ne pourra pas se rendre sur le terrain ; elle a révélé dimanche être atteinte du Covid.
Par ailleurs, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a été saisie ce lundi pour enquêter sur des hausses de prix importantes à la pompe. En une semaine, le gazole a par exemple bondi de près de 11 centimes. «Je le dis très clairement : nous n’accepterons pas que certains profitent de la situation pour faire gonfler artificiellement les prix», a déclaré la ministre Agnès Pannier-Runacher.
par: Arab Observer