La France s’apprête à appliquer fermement la loi du respect des principes de la République
La France s’apprête à mettre en œuvre résolument la « Loi sur le respect des principes de la République », après une série d’alertes sécuritaires européennes sur le danger de la propagation des centres, institutions et organisations dirigées par l’organisation des Frères musulmans dans divers pays européens, profitant de dispositions légales, législatives et des failles politiques dans les structures des institutions de ces pays.
Paris avait adopté la loi, connue dans les milieux politiques et populaires français sous le nom de »contre le séparatisme », dans le but de lutter contre les organisations de l’islam politique qui veulent acquérir et contrôler une partie des communautés et sociétés musulmanes françaises, pour les sortir du champ d’application des lois françaises, de la vie publique et de ses contrôles et de l’espace public.
Le président français Emmanuel Macron a annoncé au cours du mois d’octobre 2020, dans un discours célèbre dans la ville française de Mureaux, que la France a l’intention d’adopter une loi dissuasive les phénomènes et les rôles des organisations de l’islam politique en France, et les débats parlementaires français se sont poursuivis pendant une année entière, jusqu’à l’approbation de la loi susmentionnée.
Les députés ont définitivement adopté, le 23 juillet, le projet de loi confortant le respect des principes de la République. Ce texte, intitulé initialement « projet de loi contre les séparatismes », vise à « combattre les entreprises idéologiques et politiques » qui s’attaquent aux valeurs de la République et à protéger ceux « qui en subissent les effets au quotidien », avait expliqué Jean Castex, à l’issue de sa présentation en conseil des ministres, en décembre dernier. Le Conseil constitutionnel, saisi par des parlementaires, se prononcera sur sa conformité à la Constitution le 13 août.
Le projet de loi fait obligation aux organismes chargés, par la législation ou la réglementation, d’un service public « d’assurer l’égalité des usagers devant le service public et de veiller au respect des principes de laïcité et de neutralité du service public. » Ce principe n’est pas nouveau, il a été dégagé par les tribunaux. Le gouvernement a toutefois tenu à l’inscrire dans la loi.
En outre, la loi française a sévèrement puni tout parti qui exploite des lieux de culte pour organiser des réunions politiques, promouvoir des idées politiques ou les utiliser dans des campagnes électorales, que ce soit pour des événements se déroulant en France ou à l’étranger.
Cette disposition de la loi est considérée comme complémentaire du contrôle financier strict que les autorités françaises imposeront aux différentes organisations civiles, populaires et civiques, afin de connaître avec précision leurs sources de financement et les mécanismes de leur décaissement en France et à l’étranger.
par: Arab Observer