La France et l’Allemagne demandent à leurs citoyens de quitter l’Ukraine

La France et l’Allemagne ont recommandé ce samedi 19 février à tous ses ressortissants de quitter l’Ukraine, la France appelle ceux se trouvant dans les zones les plus exposées de l’est du pays à s’en éloigner « sans délai »,dans un contexte de tensions sans précédent avec Moscou.

L’Allemagne a appelé samedi ses ressortissants à quitter « urgemment » l’Ukraine en raison des risques de conflit armé dans le pays, tandis que la compagnie aérienne Lufthansa, la plus grande en Europe, va suspendre ses liaisons vers Kiev.

« Il est recommandé à tous les ressortissants français dont le séjour en Ukraine n’a pas de motif impérieux de quitter le pays », souligne la diplomatie française dans ses conseils aux voyageurs actualisés samedi. Ceux se trouvant « dans les oblasts de Kharkiv, Lougansk et Donetsk » ainsi que dans la région de Dnipro sont appelés « quitter sans délai ces zones », ajoute-t-elle.

Cet appel des autorités françaises intervient au même moment qu’une annonce similaire de la part d’Allemagne, qui a demandé à ses ressortissants de quitter « urgemment » le pays. « Dans les situations de crise, le pire est de présumer ou d’essayer de deviner » ce qui va se passer, a déclaré la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, à l’issue d’une réunion du G7, jugeant « important de regarder de plus près » la situation sur le terrain.

Elle s’est ainsi montrée beaucoup moins affirmative que Washington la veille sur l’imminence d’une attaque russe. « Nous ne savons pas si une attaque est déjà décidée, mais la menace contre l’Ukraine est bien réelle », selon Annalena Baerbock.

La semaine dernière, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique ou encore la Norvège avaient également demandé à leurs citoyens de quitter l’Ukraine face au risque de guerre.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va par ailleurs suspendre ses vols réguliers vers Kiev et Odessa à partir de lundi et jusqu’à la fin du mois de février, a annoncé samedi un porte-parole.

La veille, le président américain Joe Biden s’est déclaré « convaincu » que Vladimir Poutine avait décidé d’envahir l’Ukraine, et que la multiplication des heurts visait à créer une « fausse justification » pour lancer une offensive. Mais il a laissé la porte ouverte au dialogue. Tant qu’une invasion ne s’est pas produite, « la diplomatie est toujours une possibilité », a-t-il estimé.

S’ajoutant à ces graves tensions, le président Vladimir Poutine a supervisé personnellement samedi des exercices « stratégiques » avec des tirs de missiles « hypersoniques », de nouvelles armes que le chef du Kremlin a précédemment qualifiées « d’invincibles » et pouvant porter des charges nucléaires.

Parallèlement, les Américains accusent toujours Moscou, qui a massé des dizaines de milliers de soldats près des frontières orientales de l’Ukraine, de se préparer à attaquer ce pays. Les Russes « sont en train de se déployer et s’apprêtent à frapper », a soutenu samedi le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, lors d’une visite en Lituanie, ajoutant que les soldats de Moscou « se dirigent vers les positions adéquates pour être en mesure de mener une attaque ».

Le président Emmanuel Macron doit quant à lui s’entretenir par téléphone avec Vladimir Poutine dimanche.

par: Arab Observer

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