La France et l’Allemagne soutiennent économiquement la Tunisie
Le président de la France Emmanuel Macron s’est entretenu samedi avec son homologue tunisien Kais Saied, appelant celui-ci à conduire une transition «inclusive», a rapporté l’Élysée, l’Allemagne, quant à elle, a annoncé le versement imminent d’une aide de 100 millions d’euros à la Tunisie, disant avoir pris cette décision en soutien à la promesse du président Kais Saied d’un retour à l’ordre constitutionnel» et d’une restauration de l’acquis démocratique».
Les deux dirigeants «ont évoqué la situation en Tunisie», et M. Macron «a salué l’annonce du calendrier de transition et a encouragé le président Saied à mener la transition dans le cadre le plus inclusif possible», selon l’Élysée, qui précise que le président tunisien «s’est engagé à respecter l’État de droit et les libertés démocratiques».
Selon l’Élysée Emmanuel Macron «a également encouragé le président tunisien à mettre en place un programme de réformes nécessaires pour faire face à la crise économique que connait la Tunisie. Il a confirmé que la France était comme toujours prête à appuyer la Tunisie, et à l’accompagner dans la mise en œuvre de ces réformes».
Lors d’une rencontre avec la ministre tunisienne des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, l’ambassadeur d’Allemagne, Peter Prügel, a précisé que le prêt de 100 millions d’euros destiné aux PME et convenu en 2020 serait «décaissé dans les prochains jours», selon un communiqué de l’ambassade d’Allemagne sur son compte Facebook.
L’ambassadeur a rappelé une déclaration faite le 16 décembre par l’Union européenne, soulignant «l’importance du respect des droits de l’Homme et des droits fondamentaux des Tunisiens» et «d’assurer la séparation des pouvoirs et l’état de droit dans le pays».
Selon l’ambassadeur, «la décision a été prise avec la conviction que la feuille de route du président ouvrait la voie au retour à l’ordre constitutionnel et restaurait l’acquis démocratique dans le pays», selon l’ambassadeur.
L’Allemagne «est prête à continuer de soutenir la consolidation de la démocratie tunisienne», mais elle «suit de près l’évolution de la situation en étroite coopération avec ses partenaires européens et internationaux», a souligné M. Prügel.
Le 13 décembre, il a annoncé une feuille de route prévoyant une consultation électronique nationale jusqu’au 20 mars, avant un référendum pour amender la Constitution en juillet, et des élections législatives en décembre.
M. Saied a affirmé jeudi que «les libertés étaient garanties» dans son pays, assurant aussi «rejeter la violence», six jours après une manifestation d’opposants réprimée brutalement par la police.
par: Arab Observer