La France commencera à fermer des bases en Mali

La France commencera à fermer des bases dans le nord du Mali d’ici la fin d’année, à l’issue de discussions avec les dirigeants du G5 Sahel, a annoncé vendredi Emmanuel Macron, précisant qu’à terme, la présence militaire française serait limitée à un contingent de 2 500 à 3 000 hommes.

La fermeture des emprises françaises de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, sera « achevée d’ici le début de l’année 2022 », a précisé le président français lors d’une conférence de presse conjointe à Paris avec le nouveau président nigérien Mohamed Bazoum, dont le pays fait partie du G5 Sahel (avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Tchad).

Parallèlement, le commandement opérationnel des forces françaises sera progressivement transféré du quartier général malien de la force Barkhane à Gao, à Niamey, la capitale du Niger, d’où sera notamment coordonnée l’action de la ‘task force’ européenne Takuba « dans un périmètre élargi ». « La France maintiendra au sein de Takuba une contribution significative », a ajouté le président français.

Les effectifs de l’opération Barkhane, qui s’élèvent actuellement à environ 5 100 hommes, ne vont pas décroître dans les prochains mois, mais l’objectif est de ramener « à terme » le dispositif français dans la région « entre 2 500 et 3 000 hommes », a précisé le chef de l’État.

« Nous restons engagés au Sahel parce que cela nous est demandé par les États de la région », a-t-il insisté après avoir vanté un « intense travail de concertation avec nos partenaires sahéliens, européens et internationaux ».

Macron s’est dit « préoccupé » vendredi par la situation politique au Mali, théâtre de deux coups d’État successifs en moins d’un an, exprimant même sa « défiance » à l’égard de la junte de Bamako. « Nous avons une approche extrêmement prudente car la situation me préoccupe sur le plan politique », a expliqué le président lors d’une conférence de presse commune avec son homologue nigérien, Mohamed Bazoum, à l’Élysée.

« Ayant eu les garanties de la part de la transition malienne, nous avons repris des opérations conjointes », a ajouté le président, renvoyant la responsabilité à l’Union africaine et à la communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cédéao) « de s’assurer que la transition respecte bien tous les principes qui ont été fixés ».

Lors de son investiture en tant que nouveau président de transition, le 7 juin, le colonel Goïta, qui avait déjà renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Kaïta, avait réitéré son engagement à organiser des élections en févier 2022.

par: Arab Observer

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