La Fraternité émet des fatwas sur la violence en Tunisie
Les décisions du président tunisien Kais Saied ont porté un coup aux organisations internationales de la Fraternité, qui ont annoncé leur solidarité avec le mouvement Ennahdha, qui devrait faire face à une situation difficile dans les prochains jours.
Alors que les Tunisiens célèbrent et soutiennent les décisions prises par le président Kaïs Saïed, l’Union des savants musulmans a émis une fatwa, interdisant les atteintes au contrat social du peuple tunisien.
L’Union internationale des savants musulmansa publié une déclaration condamnant le « coup d’état » du président tunisien, qualifiant de « dangereux » ce complot contre les nations de la région et exhortant le peuple tunisien à s’y opposer avec vigilance.
L’IUMS a qualifié la décision du président tunisien de violation du contrat social en Tunisie et de la volonté du peuple tunisien.
L’Union internationale des savants musulmans a appelé le peuple et les partis tunisiens à protéger leurs réalisations, leur liberté et leur dignité, et à ne jamais accepter le retour à une dictature qui occasionnera la famine et le chaos.
Aujourd’hui, certains partis en Tunisie veulent revenir en arrière et prendre des mesures contre-révolutionnaires qui vont à l’encontre de la volonté de la nation libre et de la constitution votée par le peuple tunisien, selon laquelle le président tunisien n’a pas le droit d’avoir un pouvoir absolu.
L’Union internationale des savants musulmans a ajouté que la constitution tunisienne ne donne pas au président, le droit de prendre le pouvoir et de renverser le gouvernement, ni de suspendre les travaux du parlement élu. Nous exhortons le président tunisien à revenir sur ces décisions qui aggravent la situation du peuple tunisien qui veut la sécurité et la stabilité, et ces mesures aggravent la situation.
« Nous appelons le peuple tunisien, ses partis, ses institutions et ses universitaires à s’unir et à protéger leur pays des dangers potentiels du vide, du chaos et des divisions. Le coup d’État est dangereux et inadmissible du point de vue religieux et moral, et risque d’aggraver la crise actuelle et d’en multiplier les conséquences. Soutenir le contrat social et protéger les libertés et les droits des personnes sont des devoirs juridiques pour tous les Tunisiens, et préserver les institutions constitutionnelles est un devoir national.
Le président du parlement tunisien, chef du mouvement de la Fraternité Ennahdha, Rached Ghannouchi qui a joué un rôle clé dans le gouvernement de coalition, a également condamné la décision de Kaïs Saïed, la qualifiant de coup d’État et d’attaque contre la démocratie.
La Yéménite Tawakkol Karman a accusé le président tunisien Kais Saied d’avoir trahi ses électeurs, qualifiant sa décision de limoger le gouvernement de contre-révolution.
« Kais Saied n’est qu’un comploteur qui a trahi ses électeurs », a déclaré Karman dans un tweet.
Le chef de l’Etat a décidé, dimanche soir, de geler toutes les activités du parlement, de lever l’immunité de tous les députés, de révoquer le chef du gouvernement, de prendre en main le pouvoir exécutif et d’assurer la présidence du ministère public.
Ces décisions ont été annoncées à l’issue d’une réunion urgente au palais de Carthage entre le président Kais Saïed et de hauts dirigeants sécuritaires. Elles interviennent après une journée de manifestations de citoyens, exaspérés par leurs dirigeants.
par: Arab Observer