La Fraternité de Tunisie fait face à de graves accusations devant la justice
La semaine dernière, les autorités de sécurité en Tunisie ont arrêté l’ex-député de la Fraternité au parlement dissous, Rached Khiari, plus d’un an après avoir échappé à une citation à comparaître, après que des décisions militaires ont été prises pour l’arrêter sous l’inculpation d’affaiblir l’esprit de l’armée, et contacts avec des agents d’un pays étranger.
Deux mandats de dépôt ont été émis contre l’ancien député au Parlement déchu, Rached Khiari.
Le premier concerne l’application d’un verdict par contumace émis par le Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, où Rached Khiari a écopé de deux ans de prison ferme, pour une publication sur le financement de la campagne du président de la République.
Le deuxième mandat concerne un verdict par contumace le condamnant à deux ans, émis par le Tribunal de première instance de Ben Arous.
L’ancien député au Parlement dissous, Rached Khiari, de la Coalition Al Karama, a été arrêté, mercredi, après plus d’une année de fuite.
Le 21 avril 2021, le premier juge d’instruction près le tribunal militaire de première instance de Tunis a émis un mandat de dépôt contre Rached Khiari pour, notamment, atteinte à l’Armée et complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, lit-on de même source.
Des indications sont apparues récemment sur le lancement de la responsabilité légale des personnes impliquées dans des crimes politiques, financiers et sécuritaires, et les enquêtes à leur sujet comprenaient des dirigeants du mouvement de la Fraternité Ennahdha et un certain nombre de ceux appartenant à son bras politique, la Coalition Al Karama.
Dans le même temps, le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, fait l’objet d’enquêtes dans plusieurs affaires portées contre lui, dont la dernière concerne des accusations d’incitation à l’encontre des forces de sécurité après qu’il les a qualifiées de tyrans dans l’un des ses déclarations.
Les enquêtes se poursuivent également avec lui dans d’autres affaires liées au blanchiment d’argent, à la réception de fonds étrangers pour son parti, à l’implication dans le dossier des assassinats politiques et à la déportation de jeunes vers des foyers de tension et de terrorisme.
par: Arab Observer