La Grèce demande une réponse européenne aux provocations d’Ankara
La Grèce a accusé le régime d’Erdogan en Turquie d’essayer de pirater des sources d’énergie prometteuses dans leurs eaux territoriales, et le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a déclaré, lundi soir, que la Turquie violait les principes de l’Union européenne.
Dendias a souligné que les provocations pratiquées par le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, en Méditerranée orientale nécessitent une réponse européenne commune.
Le ministre grec a souligné que la conduite par la Turquie d’exercices militaires à balles réelles dans l’est de la Méditerranée viole la souveraineté de la Grèce, soulignant que le dialogue avec la Turquie sous la menace ou le chantage est hors de question.
Alors que le ton monte avec la Turquie, membre de l’Otan, au sujet des ressources énergétiques en Méditerranée orientale, la Grèce envisage d’acquérir des armes, de renforcer son état-major et de réorganiser son industrie de défense, a fait savoir lundi le porte-parole du gouvernement grec.
« Nous sommes en pourparlers avec nos alliés pour renforcer nos forces armées », a dit Stelios Petsas devant la presse.
Selon un responsable du gouvernement grec, Athènes est en pourparlers avec Paris et d’autres capitales en vue d’acquérir de avions de combat. Les médias grecs ont évoqué le possible achat de 18 avions de chasse Rafale fabriqués par Dassault Aviation.
Dans ce contexte de fortes tensions, l’armée turque a débuté dimanche ses manœuvres annuelles, baptisées « Orage méditerranéen », en République turque de Chypre du Nord, une entité uniquement reconnue par Ankara. « Les impératifs sécuritaires de notre pays et de la RTCN (République turque de Chypre du Nord) sont incontournables », a écrit le vice-président turc Fuat Oktay sur Twitter. Les exercices doivent durer jusqu’à jeudi.
Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell a évoqué des sanctions contre la Turquie, comme l’avait fait la France. Mais cette dernière, qui a déployé des navires de guerre et des avions de combats dans la région pour soutenir la Grèce, n’a pour l’instant pas réussi à rallier d’autres pays de l’UE à sa position.
Les tensions entre la Grèce et la Turquie, qui se concentrent sur les ressources en hydrocarbures, se sont intensifiées depuis l’envoi par Ankara d’un navire d’exploration dans une zone contestée de la Méditerranée orientale.
par: Arab Observer