La Grèce empêche une tentative organisée de migrants de traverser en masse la frontière
Dimanche, la Grèce a annoncé avoir bloqué l’entrée sur son territoire de près de 10 000 migrants en 24 heures en provenance de la Turquie.
L’agence européenne de contrôle des frontières Frontex a annoncé dimanche avoir déployé des renforts et relevé son niveau d’alerte à la frontière gréco-turque, où des milliers de migrants tentent d’entrer dans l’UE.
«Nous avons remonté le niveau d’alerte pour toutes les frontières avec la Turquie à élevé», a déclaré une porte-parole de Frontex dans un communiqué diffusé à Bruxelles.
«Nous avons reçu une demande d’aide supplémentaire de la Grèce. Nous avons déjà pris des mesures pour redéployer de l’équipement technique et des agents supplémentaires en Grèce», a-t-elle ajouté.
De samedi matin à 6 h jusqu’à la même heure dimanche matin, «9972 entrées illégales ont été empêchées dans la région d’Evros», le long des 212 km de frontière terrestre avec la Turquie, ont indiqué les autorités grecques dans un communiqué de presse distribué aux médias présents au poste frontalier de Kastanies, dans le nord-est de la Grèce.
les policiers et les soldats grecs ont empêché «une tentative organisée de migrants de traverser en masse la frontière», peut-on lire également dans ce communiqué.
En outre, 73 migrants ont été arrêtés au cours des dernières 24 heures, auxquels s’ajoutent 66 arrestations samedi, selon cette source gouvernementale.
«Personne ne venait d’Idlib [dans le nord-ouest de la Syrie, où une catastrophe humanitaire est en cours], la plupart venaient d’Afghanistan, du Pakistan et de la Somalie», ajoute le communiqué.
Au moins 2000 migrants supplémentaires sont arrivés dimanche à la frontière grecque pour tenter de passer en Europe, après l’annonce par le président turc Recep Tayyip Erdogan d’une ouverture des frontières par la Turquie.
Samedi soir, l’ONU avait chiffré à au moins 13 000 le nombre de migrants massés le long de la frontière entre la Grèce et la Turquie.
Les ministre et vice-ministre grecs de la Défense Nikos Panagiotopoulos et Alkiviadis Stefanis se sont rendus dans la région d’Evros dimanche.
La Turquie a affirmé vendredi qu’elle avait ouvert ses frontières terrestres et maritimes pour laisser passer les migrants, réveillant en Europe la crainte d’une nouvelle crise migratoire semblable à celle de 2015.
Militaires et policiers grecs ont renforcé leurs patrouilles le long du fleuve Evros, avertissant par haut-parleur qu’il était interdit d’entrer en Grèce.
Mais la zone est vaste et ardue à surveiller. Les autorités grecques utilisent des drones pour tenter de localiser les groupes de migrants marchant près de la ligne invisible et surveiller leur avancée.