La Hongrie et la Serbie s’accordent sur le gaz

La Hongrie et la Serbie se sont mises d’accord sur le gaz quelques mois avant l’hiver. Cet accord a été rendu possible grâce à des négociations entre les gouvernements russe et hongrois.

A Belgrade, la Serbie et la Hongrie ont célébré le 9 septembre une coopération gazière, renforcée par des accords commerciaux. En effet, en ces temps de crise énergétique, la Hongrie autorisera la Serbie à utiliser ses approvisionnements en gaz russe. La Russie fournira en effet du gaz supplémentaire à la Hongrie, qu’elle revendra ensuite à la Serbie.

Le président serbe Aleksandar Vucic a exprimé sa “gratitude” à Budapest. “On va pouvoir accueillir l’hiver beaucoup plus facilement et plus sereinement”, s’est félicité le chef de l’Etat. S’exprimant lors d’une conférence de presse, la présidente hongroise Katalin Novak a tenu à condamner les décisions européennes sur l’application des sanctions contre la Russie, en lien avec l’opération militaire russe en Ukraine lancée le 24 février.

Contrairement à ses partenaires de l’Union européenne, qui ont réduit leur dépendance au gaz russe, la Hongrie du Premier ministre Viktor Orban a signé le 31 août un accord avec Gazprom pour un approvisionnement supplémentaire pour septembre et octobre.

Son impact sur le marché suscite le scepticisme dans certaines capitales européennes, alors que le gaz russe ne représente plus que 9% des importations européennes (contre 40% avant le conflit). Et certains pays, qui restent très dépendants de Moscou sur l’énergie, redoutent des conséquences économiques désastreuses.

Le 7 septembre, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé ce qui serait selon lui « une décision absolument stupide », et menacé de cesser toute livraison aux pays qui adopteraient ce mécanisme.

C’est une autre forme de sanction contre Moscou, plutôt qu’une véritable solution à la crise énergétique », a réagi le ministre tchèque de l’Industrie Jozef Sikela, dont le pays occupe la présidence de l’UE. La Hongrie dit ne pas comprendre cette mesure qui risque selon elle de « provoquer une pénurie ».

La Commission appelle certes à « explorer les moyens » de réduire la facture des importations de GNL pour « éviter de payer des prix substantiellement plus élevés » qu’en Asie, mais avertit que l’UE doit rester suffisamment « attractive » pour les fournisseurs, dans un marché mondial où l’offre est tendue et où les navires de GNL peuvent aisément trouver d’autres destinations.

par: Arab Observer

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