La justice tunisienne prononce des peines de prison contre plusieurs dirigeants de la Fraternité
La justice tunisienne a condamné un certain nombre de parlementaires dissous affiliés à l’organisation de la Fraternité, alors que le tribunal militaire permanent de première instance de Tunisie a rendu ses décisions dans l’affaire dite de l’aéroport.
Seifeddine Makhlouf, chef d’Al-Karama, un parti islamo-nationaliste, était poursuivi par la justice militaire pour ces faits remontant à mars 2021 après avoir perdu son immunité parlementaire à la suite de dissoudre du Parlement.
Reconnu coupable d’insulte envers des agents de la police à l’aéroport international de Tunis-Carthage, il a été condamné à cinq mois de prison par le tribunal militaire de première instance de Tunis qui a rendu son jugement lundi soir, a précisé son avocat, Me Anouar Ouled Ali.
Seifeddine Makhlouf a fait appel de cette condamnation, selon la même source.
Six autres personnes parmi lesquelles trois membres de cette formation politique ont été condamnées à des peines allant de trois à six mois de prison dans cette affaire, a ajouté Me Ouled Ali. Le 22 septembre 2021, la justice militaire tunisienne avait déjà procédé à l’arrestation de cet ex-député, pour «atteinte à la dignité de l’armée» après une dispute avec des juges d’un tribunal militaire.
Les condamnés appartiennent à la Coalition Al-Karama de la Fraternité, qui comprend le député extrémiste Seifeddine Makhlouf, Nidal Saudi, Mahdi Zagrouba, Mohamed Affes, Meher Zaid et Lotfi Mejri, qui a été condamné par contumace. et Abdul Latif Al-Alou.
En mars 2021, des députés du parlement dissous et de la Coalition al Karama, se sont rendus à l’aéroport Tunis-Carthage pour protester contre l’interdiction de voyage faite à une femme fichée S-17.
Ils ont provoqué une altercation et agressé physiquement et verbalement des sécuritaires de l’aéroport.
par: Arab Observer