La lenteur à demander des comptes à la Fraternité est le principal motif d’abstention

Un certain nombre d’observateurs et de spécialistes des affaires tunisiennes expliquent que l’incapacité à tenir la Fraternité responsables des crimes de terrorisme et de corruption financière pendant leur règne a été la raison la plus importante du faible taux de participation aux élections législatives, qui ont eu lieu dans le pays, alors que la Fraternité estime que le pourcentage des résultats des élections, qui s’est élevé à 8,8 %, est l’occasion souhaitée pour leur retour au pouvoir et pour étendre leur influence.

Selon des spécialistes des affaires politiques tunisiennes, ces résultats sont dus à « la lenteur de l’ouverture des dossiers judiciaires de la Fraternité et l’échec de l’incarcération de leur chef Rached Ghannouchi, qui a abusé du peuple pendant la dernière décennie », où le mouvement dirigé par Ghannouchi fait face à des accusations dans des affaires terroristes et financières majeures, dont la peine atteint la peine de mort pour les nombreux crimes qu’ils ont commis.

Les Frères musulmans et leurs alliés ne cessent d’essayer de fausser le cours du 25 juillet et de fausser le processus électoral qui s’est déroulé samedi, et ils n’ont pas tardé à exiger la destitution du président Kais Saied.

La Fraternité se délire qu’en isolant le président Saïed, elle reviendra au pouvoir et aux centres d’influence, oubliant le degré de mécontentement populaire face à leur performance, selon toutes les enquêtes d’opinion tunisiennes.

La Haute Autorité indépendante pour les élections en Tunisie a annoncé, hier samedi, que le taux de participation initial aux élections législatives s’élevait à 8,8%, alors qu’environ 803 000 personnes ont voté, selon des chiffres préliminaires.

Hassan Al-Tamimi, l’activiste et analyste politique tunisien, confirme que personne ne soutient le retour de la Tunisie à ce qui était avant le 25 juillet, malgré les réserves sur la piste.

Al-Tamimi a souligné que ce qui est nécessaire est de tenir le mouvement Ennahdha responsable pour satisfaire le peuple en colère, déclarant : « Le peuple est sorti le 25 juillet 2021 dans les rues et a exigé la dissolution du parlement en raison de son mécontentement à l’égard de la conflit qui y faisait rage sous la houlette de Rached Ghannouchi, et ils ont incendié le siège du mouvement Ennahdha et ses slogans.

De son côté, le chef du Parti du courant populaire, Walid al-Abbasi, estime que les dossiers de l’économie, la responsabilité de la Fraternité et la loi sont à l’origine du faible pourcentage de suffrages aux élections tunisiennes.

Al-Abbasi a souligné que le dossier de responsabilité est l’une des raisons de ce faible pourcentage d’électeurs, car le peuple attendait des comptes pour tous ceux qui ont pillé leurs biens, participé à des assassinats politiques et contribué au transfert de Tunisiens vers des foyers de terrorisme.

Il a souligné que les mots d’ordre du 25 juillet 2021 lancés par les Tunisiens, notamment la responsabilisation et l’amélioration de la situation économique et sociale, n’ont pas été atteints après l’aggravation de la situation économique et la hausse continue des prix.

par: Arab Observer

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