La Ligue arabe estime que le transfert forcé de la population de Gaza est un crime de guerre
Le patron de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit estime que l’ordre donné par Israël aux Palestiniens de se déplacer vers le sud de la bande de Gaza est « un transfert forcé » et constitue « un crime de guerre qui dépasse l’entendement ».
Dans une missive adressée en urgence à Antonio Guterres, patron de l’ONU, qui avait condamné cette mesure, le secrétaire général de l’institution panarabe affirme que « Ce qu’Israël commet n’est pas une opération militaire planifiée ou étudiée pour déraciner les groupes responsables des attaques contre lui mais un acte de vengeance atroce (…) pour punir les civils impuissants à Gaza ».
Depuis le début des hostilités, déclenchées le 7 octobre par une attaque du Hamas, au moins 1.300 personnes, ont été tuées en Israël.
Des bombardements massifs, lancés en riposte sur l’enclave palestinienne ont fait 1.537 morts, dont 500 enfants, selon un dernier bilan vendredi des autorités locales. Le mouvement islamiste palestinien détient depuis environ 150 otages, dont, a-t-il annoncé vendredi, 13, « incluant des étrangers », ont été tués dans des frappes israéliennes sur Gaza.
L’armée israélienne « ordonne l’évacuation de tous les civils de la ville de Gaza de leurs domiciles vers le sud, pour leur propre sécurité et protection », a-t-elle annoncé vendredi à l’aube, dans une escalade de sa riposte.
Selon l’ONU, l’évacuation ordonnée par Israël concerne environ 1,1 million d’habitants du nord de la bande de Gaza, près de la moitié de la population totale de l’enclave.
Dans les rues de Gaza, des habitants commençaient dans la matinée à se diriger vers le sud, à pied en portant enfants et quelques biens, entassés sur des remorques de camions ou en voiture.
« Notre peuple palestinien rejette la menace des dirigeants de l’occupation et ses appels à quitter leurs maisons et à fuir vers le sud ou l’Egypte », a réagi le Hamas.