La marée noire s’étend encore en mer de Chine





La nappe d’hydrocarbures qui s’échappe du pétrolier iranien Sanchi, naufragé entre la Chine et le Japon, a triplé de taille en l’espace de quatre jours, et s’étale désormais sur 332 km2.

La marée noire provoquée par le naufrage d’un pétrolier iranien entre la Chine et le Japon s’étend rapidement, polluant encore une mer de Chine orientale déjà souillée par des décennies de rejets. La nappe d’hydrocarbures a triplé de taille en l’espace de quatre jours, et s’étale  sur 332 km2, selon des chiffres du gouvernement chinois communiqués dimanche 21 janvier.

Le Sanchi, qui transportait des condensats, des hydrocarbures légers, a sombré le 14 janvier après avoir brûlé pendant une semaine à la suite d’une collision avec un cargo à environ 300 km à l’est de Shanghai. Trente-deux marins, dont 30 Iraniens et deux Bangladais, ont péri dans la catastrophe. Seuls trois corps ont été récupérés.

Le Sanchi gît à présent par 115 mètres de profondeur. La quantité de polluants encore éventuellement présents dans le bateau n’est pas connue. Le navire transportait au moment de la collision au moins 111 000 tonnes de condensats. En plus de sa cargaison, le Sanchi, qui battait pavillon panaméen, pouvait transporter environ 1 000 tonnes de diesel lourd pour faire tourner ses machines.

La marée noire se déplace vers le Nord en raison des vents et des courants marins, menaçant potentiellement les côtes sud-coréennes et japonaises. La zone touchée est considérée comme importante pour la reproduction de certaines espèces de poissons, de crustacés et de calamars, selon Greenpeace. Elle se trouve aussi sur le passage de nombreux cétacés migrateurs comme la baleine grise ou la baleine à bosse.

Pour Richard Steiner, un spécialiste des marées noires basé en Alaska, le niveau de pollution de la mer de Chine est tel que le naufrage du bateau iranien ne change malheureusement guère la donne : “À chaque jour qui passe, beaucoup plus de pollution arrive en mer de Chine orientale en provenance du Yangtsé (le plus long fleuve de Chine) et des autres fleuves que ce que ne représente la marée noire du Sanchi. À plus long terme, la vraie question pour la Chine est d’arriver à nettoyer cet environnement horriblement pollué”.


Related Articles

Back to top button