La marine iranienne saisit un pétrolier américain au large d’Oman

La marine iranienne a confirmé ce jeudi la saisie d’un pétrolier américain au large d’Oman. Selon la Marine iranienne, le pétrolier avait volé du pétrole iranien l’année dernière pour le compte de Washington.

Dans un communiqué repris par des médias d’État iraniens, la Marine militaire iranienne a déclaré que la saisie du navire américain était « basée sur une décision de justice ».

Le communiqué a également confirmé que le pétrolier naviguait dans la mer d’Oman lorsqu’il a été saisi sur une décision de justice, « en représailles au vol de pétrole iranien par les États-Unis ».

Le pétrolier, précise le communiqué, a été transféré dans un port iranien et remis aux autorités judiciaires pour entamer les poursuites nécessaires.

D’après les médias, l’agence de sécurité maritime britannique (privée), Ambrey, a déclaré que le pétrolier battant pavillon des Îles Marshall avait été “arraisonné par des hommes armés, au large d’Oman“, alors qu’il naviguait près de la cité portuaire omanaise de Sohar.

Le système de suivi AIS du pétrolier aurait été désactivé, alors qu’il se dirigeait vers le port iranien de Bandar-e-Jask.

Le navire saisi par la Marine iranienne transportait 145 000 tonnes de pétrole depuis le port irakien de Bassorah, selon les mêmes sources.

Si les détails de l’incident demeurent toujours flous, la Marine iranienne devrait publier un communiqué plus détaillé ultérieurement.

Il est à noter que le pétrolier St Nikolas a été impliqué dans un différend entre Téhéran et Washington l’année dernière, après avoir été confisqué par les États-Unis en avril dernier, dans le cadre d’une mesure de sanction, alors qu’il naviguait sous le nom de Suez Rajan.

Le pétrolier a été guidé vers le port du Texas où il est resté à quai pendant quatre mois avant que la Marine américaine ne décharge les 800 000 barils de pétrole d’une valeur d’environ 56 millions de dollars, défiant les avertissements iraniens.

Washington avait, à l’époque, accusé le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) d’avoir tenté d’exporter du pétrole iranien en contrebande vers la Chine, en violation des sanctions.

Avant que le pétrole ne soit déchargé au large des côtes du Texas, les responsables militaires iraniens ont mis en garde contre de graves conséquences. Le commandant de la marine du CGRI, Alireza Tangsiri, a averti à l’époque que “l’ère des délits de fuite“ était révolue.

« Nous déclarons par la présente que nous tenons pour responsable toute compagnie pétrolière qui chercherait à décharger notre brut du navire, et nous tenons également l’Amérique pour responsable », avait déclaré Tangsiri à l’époque.

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