La Turquie rejette la menace de l’Union européenne d’imposer des sanctions

La Turquie a rejeté ce vendredi la menace des sanctions agitée par l’Union européenne à son encontre en réponse à ses activités d’exploration gazière qualifiées d’« illégales » en Méditerranée orientale.

Après une réunion à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne ont convenu vendredi d’imposer des sanctions aux responsables de la répression au Bélarus, et ils ont envoyé un message ferme à la Turquie, accompagné d’une menace d’imposer des sanctions si elle n’arrêtait pas l’exploration illégale dans les eaux territoriales de l’île de Chypre.

Pour sa part, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré: “Nous proposons à Ankara d’arrêter les provocations en échange de l’union douanière et du dialogue commercial”.
“Nous avons les outils pour répondre aux actions unilatérales si elles se poursuivent”, a souligné von der Leyen.

« L’usage continu d’un discours de sanctions n’est pas constructif », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. « L’UE doit comprendre qu’elle ne peut rien obtenir de cette manière », a-t-il précisé.

Les dirigeants de l’Union européenne réunis en sommet à Bruxelles ont adressé à la Turquie un message de fermeté assorti d’une menace de sanctions si elle ne cesse pas ses forages considérés comme illégaux dans les eaux territoriales de Chypre. La Turquie, la Grèce et Chypre se disputent des gisements d’hydrocarbures en Méditerranée orientale.

Les Européens ont montré leur solidarité avec la Grèce et Chypre face à Ankara avec le lancement du sommet de l’Union européenne suite à l’escalade des tensions en Méditerranée, espérant en même temps trouver des voies de dialogue avec le président du régime turc.

De son côté, la Grèce souhaite que les Européens aient recours à une politique « carotte et bâton », en proposant de s’ouvrir à Ankara, notamment sur la question de l’union douanière, et en faisant en même temps allusion à des mesures punitives au cas où la Turquie continuerait ses actions précédemment condamnées par l’Union européenne, selon une source diplomatique grecque.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a souligné que « le moment est venu pour l’Europe de discuter courageusement et franchement du type de relation qu’elle souhaite vraiment avec la Turquie ». Et il a estimé que « les provocations de la Turquie ne peuvent plus être tolérées ».

Dans un contexte connexe, le président français Emmanuel Macron, qui a dénoncé l’ingérence des combattants étrangers dans le conflit dans la région du Haut-Karabakh, a annoncé qu’il contacterait le président du régime turc, Recep Tayyip Erdogan, pour lui demander des «explications», appelant l’OTAN à faire face aux actions d’Ankara, membre de l’alliance. « Selon nos renseignements, 300 combattants sont partis de Syrie pour se rendre à Bakou via Gaziantep (Turquie) », a déclaré Macron lors du sommet de l’Union européenne à Bruxelles. « Ils sont connus et sont suivis ».

par: Arab Observer

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