Rapport britannique : ce qui s’est passé à la prison de Ghwayran est dû à la négligence des pays occidentaux

L’organisation terroriste de l’Etat islamique (ISIS) a lancé jeudi dernier une attaque avec des voitures piégées, suivie de deux violents affrontements contre la prison de Ghwayran dans le gouvernorat de Hassaka, dans le nord-est de la Syrie, dans le but de libérer les prisonniers de ses membres.

Les répercussions de l’attaque terroriste de l’Etat islamique contre la prison se poursuivent, non seulement pour ses indications que le terrorisme n’est pas encore terminé, mais parce qu’il s’agissait d’une attaque organisée qui a mis en évidence l’endroit le plus dangereux où l’Etat islamique a pris pied jusqu’à aujourd’hui.

La plus grande prison du monde pour les membres de l’organisation a rappelé les nombreux avertissements lancés par les Forces démocratiques syriennes au cours de la dernière période du danger de crises similaires, soulignant leur incapacité à y faire face malgré le resserrement de leurs gardes contre lui.

En conséquence, un rapport britannique a vu que ce qui s’était passé était dû au fait que les pays occidentaux ignoraient le danger des prisons terroristes, mais après l’attaque de Hassaka, ils ne pouvaient plus commettre la même erreur, selon ce que rapportait le Times.

Il a également considéré qu’oublier l’existence de prisons abritant tant de membres de l’Etat islamique depuis sa défaite il y a des années était un « scandale ».

Il a également indiqué qu’il y a 12 000 prisonniers sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes, dont au moins 2 000 étrangers, en plus de 70 000 femmes et enfants dans des camps de déplacés sous surveillance.

Le rapport a révélé que la Grande-Bretagne, ainsi que d’autres pays européens, avaient tourné le dos et refusé d’autoriser les extrémistes et leurs familles ou épouses et veuves à retourner dans leur pays d’origine, même pour y être jugés.

S’il a également critiqué la décision de l’ancien président américain Donald Trump lorsqu’il a retiré la moitié des quelques forces terrestres américaines, fin 2019, au nombre de 2 000 qui aident à garder la zone de contrôle des FDS dans l’est de la Syrie.

Il n’a pas non plus oublié de mentionner la contribution des Turcs à continuer d’attaquer les terres contrôlées par les forces kurdes, ainsi que la Russie en opposant son veto à l’entrée de l’aide des Nations Unies à travers la frontière, selon le rapport.

Cette prison est considérée comme la plus grande et l’un des lieux de détention les plus dangereux pour les membres de l’Etat islamique au monde, et les affrontements ont fait jusqu’à présent 200 morts.

Pendant ce temps, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui contrôlent la zone, ont annoncé hier, lundi, qu’elles avaient pris d’assaut la porte principale de la prison, tandis qu’un certain nombre de membres de l’Etat islamique étaient retranchés pour tenter de rétablir le contrôle total sur la prison.

Les FDS ont également confirmé dans un communiqué que 300 des combattants de l’organisation se sont rendus, lundi, tandis qu’un certain nombre d’entre eux ont été arrêtés, et qu’ils étaient en possession d’armes moyennes et légères et de grenades à main.

Il est à noter que cette attaque sanglante a remis sur le devant de la scène la bombe à retardement présente dans cette zone, de la part des détenus dans les prisons ou de leurs familles dans les camps de détention.

par: Arab Observer

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