La Russie annonce le retrait de ses troupes près de l’Ukraine
La Russie, jugeant ses exercices terminés, a annoncé, jeudi 22 avril, qu’elle amorcerait vendredi le retrait de ses troupes massées près de l’Ukraine et en Crimée annexée, une présence militaire qui inquiétait l’Occident et Kiev.
Dans un autre signe apparent de désescalade, le président russe, Vladimir Poutine, a dit être prêt à recevoir « à n’importe quel moment son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky à Moscou pour parler des relations bilatérales délétères entre leurs deux pays. Il l’a toutefois renvoyé vers les séparatistes pour parler du règlement du conflit dans l’Est, qui connaît une flambée de violences depuis le début de l’année.
L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a pris note de l’annonce du retrait des soldats russes mais « reste vigilante », a déclaré un de ses responsables. « Toute mesure de désescalade de la part de la Russie serait importante et aurait dû être prise depuis longtemps. Nous continuons d’appeler la Russie à retirer toutes ses forces du territoire ukrainien », a-t-il affirmé dans un communiqué.
M. Zelensky s’est, lui aussi, dit satisfait de ce retrait, estimant qu’il conduisait à une réduction proportionnelle de la tension » tout en assurant que son pays restait vigilant.
Les troupes ont démontré leur capacité à assurer une défense fiable du pays. J’ai donc décidé d’achever les activités d’inspection dans les districts militaires du Sud et de l’Ouest », frontaliers de l’Ukraine, a avait déclaré précédemment dans la journée, le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
Estimant les objectifs de ces manœuvres de grande ampleur « pleinement atteints », il a ordonné le « retour des troupes vers leurs points de déploiement permanents » à partir de vendredi. Les soldats déployés en Crimée partiront, eux, d’ici au 1er mai, a-t-il ajouté.
La Russie avait multiplié ces derniers jours les exercices en mer Noire et en Crimée, après avoir déployé ces trois dernières semaines des dizaines de milliers de troupes aux frontières de l’Ukraine, avec laquelle les relations sont tendues depuis 2014.
La semaine dernière, la Russie a annoncé limiter pendant six mois la navigation de navires militaires et officiels étrangers dans trois zones au large de la Crimée. Cette mesure a été dénoncée comme une « escalade » par Washington et considérée comme « une évolution hautement préoccupante » par l’Union européenne. L’OTAN a également exigé que Moscou garantisse « le libre accès » aux ports ukrainiens dans la région.
par: Arab Observer