La succession d’Abbas revient au premier plan des événements palestiniens
Le responsable du dossier de la coordination sécuritaire avec l’occupation israélienne et membre du comité central du mouvement Fatah, Hussein al-Sheikh, tente d’augmenter ses chances de succéder au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après avoir réussi à reporter la huitième conférence du mouvement « Fatah », craignant qu’il ne monte son rival Jibril Rajoub, ou d’autres concurrents qui le considèrent comme une menace pour le pays et cause de grands dégâts de l’avenir du mouvement.
Au moment où le secrétaire récemment nommé du Comité exécutif de l’Organisation de libération, al-Sheikh cherche à améliorer sa fortune dans la succession d’Abbas, un feu de la concurrence brûle sous les cendres de nombreux dirigeants du mouvement Fatah, qui voient que le cheikh n’est pas apte à la tâche, et qu’il est à l’origine du report de la huitième conférence du mouvement, dans le but d’enrayer la montée en puissance de son rival Jibril Rajoub.
Des sources bien informées du Fatah ont déclaré que des divergences ont commencé à apparaître entre les dirigeants du Comité central du « Fatah », exprimant leur inquiétude face aux mesures prises par Hussein al-Sheikh pour succéder à Abbas, car ses répercussions sont dangereuses pour l’avenir du mouvement, et qu’une grande partie de ses membres refusent de devenir responsables du dossier de la coordination sécuritaire avec l’occupation.
Plusieurs dirigeants du Fatah se disputent la succession d’Abbas (86 ans), notamment : membre du comité central du mouvement, le chef adjoint du mouvement, Mahmoud al-Aloul, qui voit comme le plus grand et le premier à diriger le mouvement , tandis que Jibril Rajoub, d’Hébron, est considéré comme la personne la plus habilitée à hériter d’Abu Mazen, et que la convocation de la huitième conférence renforcerait ses chances aux dépens de Hussein al-Sheikh.
Hussein Al-Sheikh cherche, depuis l’année dernière, à améliorer ses relations avec les Égyptiens, puisqu’il a tenu plusieurs réunions avec les responsables de ce pays, notamment l’ambassadeur d’Égypte dans les territoires palestiniens, dans l’espoir d’obtenir le soutien du Caire pour la succession d’Abbas.
Selon les informations des sources, Hussein al-Sheikh, qui est fortement soutenu par Israël, qui lui fournit des installations, et le chef du service de renseignement général, Majed Faraj, qui est à son tour responsable des joints de sécurité en Cisjordanie, sont confiants dans ses capacités à dépasser Barghouti, à la lumière des assurances de l’occupation que Barghouti ne serait pas libéré en cas de décès d’Abbas, craignant que sa libération de prison ne conduise à un regain de résistance armée dans les rangs du mouvement « Fatah » en Cisjordanie.
Selon des sources du Fatah, la capacité du cheikh à s’imposer au sein du mouvement après le report de la huitième conférence s’est accrue, compte tenu de son contrôle sur la situation sécuritaire et économique de tous les dirigeants du mouvement.
D’autre part, l’arrivée de Hussein al-Sheikh au secrétariat de l’Organisation de libération, qui est le poste le plus élevé après celui de chef de l’organisation, le rend surtout maître du mouvement des fonds qui parviennent à l’organisation et à ses bureaux autour le monde, ce qui signifie sa capacité à faire évoluer ses bureaux et ses institutions, pour s’assurer davantage de loyautés.
Les efforts récents du cheikh pour apparaître comme l’un des dirigeants du peuple palestinien sont apparus clairement à travers une série de réunions qu’il a tenues avec des dirigeants et des ambassadeurs étrangers, en plus de sa coordination avec des responsables américains pour organiser les procédures de la visite du président américain Joe Biden au territoires occupés.
Malgré ce qui précède, il existe un certain nombre de défis auxquels Hussein al-Sheikh est confronté dans la rue palestinienne et dans diverses arènes internes et externes.
par: Arab Observer