La Tunisie achève les préparatifs du début du référendum constitutionnel
La Commission électorale tunisienne a révélé, dimanche que tous les préparatifs logistiques étaient prêts pour organiser le référendum sur le nouveau projet de constitution, tandis que le vote externe se poursuit dans 47 pays pour la deuxième journée et devrait durer trois jours.
Selon la Commission électorale, le processus de participation électorale à l’étranger a été faible au cours de la première journée, et l’on s’attend à ce qu’il augmente au cours des deux jours restants.
Le mouvement de la Fraternité Ennahdha et ses alliés n’ont pas réussi à mobiliser les Tunisiens pour perturber le référendum prévu demain, lundi 25 juillet, jour anniversaire de la fête de la République en Tunisie, un geste qui, selon les observateurs locaux, montre le déclin de la popularité du mouvement.
Des observateurs ont déclaré que le mouvement Ennahdha et ses alliés ont perdu avec le temps toute influence dans la rue, et qu’ils ne peuvent pas interférer avec le référendum, soulignant que même si la participation est limitée, cela n’est pas dû au discours de colère populaire de l’opposition, mais plutôt aux inquiétudes des gens qui subissent la pression des circonstances, situation économique difficile, surtout à la lumière des prix élevés.
Le secrétaire général du Mouvement Echaab, Zuhair Maghzaoui, a déclaré que le référendum du 25 juillet sur le nouveau projet de constitution fermera l’arc de l’islam politique et de l’organisation de la Fraternité en Tunisie, et mettra fin du système qui a fait des ravages dans le pays.
Maghzaoui a précisé que ce projet de constitution compte plusieurs points forts qui ont été négligés avant, dont la réalisation des revendications sociales à savoir l’emploi et l’amélioration des prestations au sein des établissements publics.
Cette nouvelle constitution, a-t-il noté est une opportunité pour sortir de la situation actuelle, qualifiée de catastrophique, et de s’impliquer dans la lutte contre la corruption. Le but, a-t-il assuré, est de garantir notamment un avenir meilleur pour les nouvelles générations et réaliser la stabilité du pays.
Plus de 9 millions de Tunisiens sont appelés à voter sur une nouvelle loi fondamentale lors d’un référendum qui a de fortes chances d’être adopté.
Le projet de Kaïs Saïed prévoit un président exerçant le pouvoir exécutif, appuyé par un chef de gouvernement qu’il désigne et peut révoquer sans passer par le Parlement, dont le rôle est fortement réduit. Le président pourra, parmi ses autres prérogatives déposer des projets de loi et dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). De leurs côtés, les députés partageront leur pouvoir législatif avec des assemblées régionales, dont la nomination des membres et le rôle restent indéfinis.
Autrement dit, le chef de l’Etat jouira de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes, marquant une rupture avec le système parlementaire hybride instauré en 2014.
par: Arab Observer