La Tunisie vote « oui » à la nouvelle constitution

Les Tunisiens ont voté sur le nouveau projet de constitution que le président du pays, Kais Saied, a soumis à un référendum général, et les opérations de dépouillement ont commencé, puis les résultats seront annoncés, les appels seront ouverts et examinés aujourd’hui, mardi, afin que le les résultats définitifs seront annoncés dans le dernier tiers du mois d’août prochain, à condition qu’ils ne dépassent pas le 27 du mois.

Le « oui » à la nouvelle Constitution en Tunisie l’a emporté à une ample majorité de « 92 à 93% », a indiqué le directeur de l’institut Sigma Conseil, Hassen Zargouni, sur la base d’un sondage à la sortie des urnes.

Cette nouvelle loi fondamentale controversée, imposée par le président Saied, accorde de vastes pouvoirs au chef de l’Etat, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014.

Un total de 21,86% des 9,3 millions d’inscrits avaient voté à 18h00 GMT (20h00 HB), selon Farouk Bouasker, président de l’autorité électorale (Isie).

Les premiers résultats officiels sont attendus « mardi dans l’après-midi », selon un porte-parole de l’Isie, Mansri Tlili.

Après la date officielle de fermeture des caisses, les Tunisiens ont afflué rue Habib Bourguiba dans la capitale pour célébrer le vote en faveur de la constitution, portant les drapeaux du pays et scandant des slogans de soutien au président Kais Saied.

Le nouveau projet de constitution fait partie des mesures exceptionnelles prises par le président tunisien le 25 juillet après avoir destitué les Frères musulmans du pouvoir, renversé le gouvernement, en avoir nommé un autre, dissous le Conseil judiciaire et le Parlement, promulgué des lois avec décrets présidentiels et des élections législatives anticipées à décembre. 17.

Le nouveau projet de constitution comprend 142 articles, et accorde de larges pouvoirs au chef de l’Etat, contrairement à la constitution de 2014 qui prévoyait un système quasi-parlementaire, ce qui a provoqué des rivalités et des conflits entre les trois ailes du pouvoir (la présidence, le parlement et le gouvernement), ce qui s’est reflété dans la détérioration de la situation dans le pays, selon les analystes.

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