Emmanuel Macron: La Turquie n’est plus un partenaire
Le président français Emmanuel Macron a exhorté jeudi l’Europe à parler d’une seule voix et à se montrer « ferme » face à la Turquie en Méditerranée orientale, à quelques heures d’un sommet avec ses homologues du sud de l’UE sur les tensions dans la zone.
« Nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président Erdogan qui, aujourd’hui, a des comportements inadmissibles » et qui doit « clarifier ses intentions », a affirmé Macron. Ce dernier estime que « la Turquie n’est plus un partenaire dans cette région », tout en soulignant son « souhait profond » de « réengager un dialogue fécond avec la Turquie, un allié de l’Otan.
« L’Europe doit avoir une voix plus unie et plus claire » face à la Turquie, a déclaré le chef de l’Etat à Porticcio en Corse, île française de la Méditerannée. « Nous, Européens, devons être clairs et fermes avec le gouvernement du président (Recep Tayyip) Erdogan qui aujourd’hui a des comportements inadmissibles », et doit « clarifier ses intentions », a-t-il martelé, alors qu’il n’y pas de position unie européenne sur le sujet.
La Turquie « n’est plus un partenaire dans cette région », a-t-il déploré, tout en soulignant son « souhait profond » de « réengager un dialogue fécond ». Le président français avait déjà déploré mercredi les « tentations impérialistes de quelques grandes puissances méditerranéennes » et appelé l’Europe à défendre ses « intérêts énergétiques, géostratégiques » dans cette zone. Il y va de la « souveraineté européenne« , souligne son entourage.
Le décor est ainsi planté pour la rencontre dite du Med7 prévue dans l’après-midi avec ses six homologues du pourtour méditerranéen et destinée à faire front face aux ambitions d’Ankara en Méditerranée.
Parmi les capitales européennes, au moins Paris et Athènes entendent porter ces tensions au coeur de l’agenda de l’Union, à commencer par le prochain sommet européen des 24 et 25 septembre, avec à la clé la menace de sanctions contre la Turquie.
La Grèce et Chypre sont en première ligne face à la Turquie, qui revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, ces pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manoeuvres militaires et d’envois de navires sur zones. La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc.
par: Arab Observer