La Turquie a l’intention de remettre des éléments de la Fraternité au Caire
Dans le cadre d’un ensemble de procédures et d’étapes dans un certain nombre de dossiers pour normaliser les relations entre la Turquie et l’Égypte, cette dernière a renouvelé son engagement au Caire d’expulser et de remettre les éléments de la Fraternité présents sur le sol turc.
Selon des sources politiques et des experts, il existe un consensus entre l’Égypte et la Turquie pour expulser les membres de la Fraternité recherchés par les forces de sécurité hors d’Ankara, et en remettre d’autres à l’Égypte et dans d’autres dossiers coordonnés depuis un peu temps entre les deux pays.
Des sources politiques ont confirmé qu’au cours de la période à venir, les membres de la Fraternité condamnés judiciairement en Égypte seront expulsés et certains d’entre eux seront remis au Caire, d’autant plus qu’il existe un grand nombre d’éléments égyptiens de l’organisation dont la résidence n’a pas été renouvelée et que certains d’entre eux se sont vu refuser la citoyenneté.
Dans le même temps, les sources ont confirmé que la déportation des éléments de la Fraternité et la remise de certains d’entre eux à l’Égypte s’inscrivaient dans le cadre d’un ensemble complet de procédures et d’étapes dans un certain nombre de dossiers convenus entre les deux pays, commençant il y a des mois et se poursuivant sur l’achèvement de la normalisation entre Le Caire et Ankara.
Le Dr Bashir Abdel-Fattah, expert politique au Centre Al-Ahram d’études politiques et stratégiques au Caire, a révélé que la Turquie continue de prendre un certain nombre de mesures et de mesures convenues pour prouver sa bonne volonté et renforcer la confiance avec la partie égyptienne.
A cet égard, Abdel-Fattah n’a pas exclu la possibilité de « conclure un accord de sécurité entre l’Egypte et la Turquie pour livrer les personnes recherchées par les forces de sécurité », comme une étape avancée dans les relations entre les deux pays.
L’analyste politique turc Mustafa Ozjan, proche du Parti de la justice et du développement au pouvoir, a déclaré dans une brève interview que « le Parti de la justice et du développement a l’intention de se débarrasser d’eux (la Fraternité en Turquie) autant que possible ».
La poignée de main du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et du président turc Recep Tayyip Erdogan en marge de l’ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar en novembre dernier a représenté le point de départ du retour à la normale des relations entre l’Égypte et la Turquie après les tensions qui les entachaient depuis 2013.
Après le tremblement de terre dévastateur auquel la Turquie a été exposée en février dernier, al-Sissi a appelé Erdogan et les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont échangé des visites, et le Caire a envoyé de l’aide à Ankara pour surmonter la crise du tremblement de terre.
Le président Al-Sissi a appelé son homologue turc Erdogan pour le féliciter, après que ce dernier a remporté les élections présidentielles turques en mai dernier.