La Turquie libère 18 soldats de l’armée syrienne
La Turquie a libéré 18 soldats du régime syrien que ses forces avaient capturés dans le nord-est de la Syrie, a indiqué le ministère turc de la Défense.
« Dix-huit éléments du régime capturés (…) au sud-est de Ras el-Aïn le 29 octobre ont été remis (en liberté) à l’issue d’une coordination avec les autorités de la Fédération de Russie », a indiqué le ministère turc sur Twitter.
Ankara avait indiqué plus tôt jeudi que des discussions étaient en cours avec Moscou pour permettre la remise en liberté des 18 militaires.
La Turquie a lancé une offensive le 9 octobre contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qu’elle qualifie de « terroriste » mais qui est soutenue par les pays occidentaux dans le cadre de la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
Après le déclenchement de l’offensive, les YPG ont appelé à la rescousse le régime de Damas qui a déployé des soldats dans certains secteurs frontaliers de la Turquie.
La Turquie soutient des groupes rebelles syriens qui cherchent à renverser le gouvernement de Bachar el-Assad, lequel est appuyé par la Russie et l’Iran.
Mais Ankara et Moscou ont renforcé leur coopération sur le dossier syrien ces dernières années et le gouvernement turc semble désormais plus soucieux d’enrayer les activités des forces kurdes que d’œuvrer au départ de M. Assad.
Ankara a suspendu son opération militaire la semaine dernière à la faveur de deux accords conclus séparément avec Washington et Moscou prévoyant le retrait des combattants kurdes de leurs positions frontalières.
Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, des patrouilles conjointes russo-turques doivent débuter vendredi dans le nord-est de la Syrie.
Vendredi, des patrouilles conjointes turco-russes dans les zones proches de la frontière devraient commencer après que le Kremlin a annoncé mardi que les combattants kurdes syriens s’étaient retirés conformément aux termes de l’accord ankara-Moscou.
De son côté, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré dans une interview télévisée diffusée jeudi soir que la Turquie ne devait pas devenir un Etat « ennemi » pour la Syrie, 20 jours après une nouvelle attaque d’Ankara dans le nord-est du pays.
Assad a déclaré dans l’interview, qui a été diffusée à la télévision d’État, que le président turc et son groupe sont des «ennemis», ajoutant que «jusqu’à présent, les forces politiques en Turquie sont pour la plupart contre la politique d’Erdogan, nous devons faire attention à ne pas transformer la Turquie en un ennemi. »