La Turquie prépare une offensive militaire contre les Forces démocratiques syriennes FDS

La Turquie prépare une offensive militaire contre la milice kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) via ses partisans de la coalition de milices de l’Armée nationale syrienne (ANS).

Ces préparatifs mettent fin à 4 jours de trêve conclue la semaine passée, avec la médiation des Etats-Unis, suite aux combats qui ont opposé les FDS à l’ANS dans la province Est d’Alep ainsi qu’à proximité du barrage de Tichrine, situé au sud-est de Manbej. Cette ville avait été le théâtre de combats avant que les FDS ne se retirent.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les factions affiliées à la Turquie ont refusé d’exécuter les clauses de cette trêve qui stipule de transfert des détenus et des combattants kurdes du Conseil militaire de Manbej et des FDS, et de laisser partir les civils kurdes qui refusent de rester vers les régions sures.

Selon l’OSDH, la Turquie insiste pour construire une base militaire devant le barrage Qara Qozah, situé entre Ain Arab (Kobané) et Manbej, dans le but d’étendre sa présence militaire dans cette région. Alors que ses affidés syriens envisagent d’étendre leur présence en direction de la ville de Tabaqa et la localité Sarine, en combattant les FDS.

Selon la chaine d’information libanaise al-Mayadeen, la cellule des opérations de l’ANS a baptisé l’opération Aube de liberté, laquelle sera lancée en direction de la localité Aïn al-Arab (Kobané), dans la province Est d’Alep et en direction du nord du gouvernorat de Raqqa, au nord de la Syrie.

Des renforts militaires importants ont été dépêchés vers Aïn Arab, ville arabo-kurde située à la frontière avec la Turquie qui constitue la ligne de séparation entre les miliciens syriens affiliés à l’opération turque Source de paix dans la province nord de Raqqa et ceux de l’ANS.

La Turquie a enlevé le mur de ciment qui séparait Aïn Arab des territoires turcs pendant que les avions militaires turcs survolaient l’espace aérien de la province nord-ouest de Raqqa, située ses confins rapporte le correspondant d’al-Mayadeen.

Rappelant que la Turquie n’a jamais caché ses intentions de vouloir établir une zone tampon de 30 km de largeur avec la frontière de la Syrie, elle est sur le point de réaliser son objectif, a-t-il prédit.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé ce mardi que ni le Parti travailleur du Kurdistan (PKK), dont sont issus les FDS ni Daech n’auront de place dans l’avenir de la région. Nous ne permettrons pas au terrorisme de prospérer dans notre région, a-t-il dit lors d’une conférence de presse avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Line.

Selon le site d’information Erem News, les Etats-Unis ont brandi leur drapeau sur la ville de Ain al-Arab (Kobané) en signe de refus de l’offensive des milices pro turques.

Le Wall Street Journal avait averti des préparatifs turcs en cours pour lancer l’attaque contre Aïn Arab, indiquant que des forces spéciales turques y participent en grand nombre. Des responsables américains ont confié pour le journal américain que les mouvements militaires turcs ressemblent à ceux qui avaient eu lieu au nord-est de la Syrie en 2019.

Ce dossier pourrait placer la Turquie en opposition avec l’administration américaine qui contrôle via une douzaine de bases et quelque 900 militaires le nord-est syrien, notamment les puits de pétrole, de concert avec les FDS. L’administration américaine brandit depuis plus de dix ans la menace de Daesh pour justifier sa présence dans cette région, sans parvenir sérieusement à l’éradiquer.

Des responsables kurdes ont demandé au futur président américain Donald Trump d’empêcher Ankara de lancer son invasion, a révélé le WSJ.

Dans une récente déclaration, Trump a estimé que la Turquie a réalisé une prise de contrôle inamicale de la Syrie en allusion à la prise de contrôle à Damas des groupes armés de l’opposition soutenus par Ankara.

Mais il n’a pas précisé s’il comptait retirer les troupes américaines stationnées au Nord-Est de la Syrie lorsqu’il entrera en fonction. Au lieu de donner une réponse directe, il a loué l’intelligence du président turc Erdogan.

La Turquie est très intelligente. C’est un gars intelligent, et il est très tenace, a déclaré le futur président américain lors d’une conférence de presse, vraisemblablement en allusion au président turc Recep Tayyip Erdogan.

Erdogan est quelqu’un avec qui je m’entends très bien, a déclaré Trump aux journalistes, ajoutant qu’Ankara a construit une armée très forte et puissante.

Pour Trump, la Turquie va détenir la clé de la Syrie post-Assad. En fait, je ne pense pas que vous ayez entendu cela de la part de qui que ce soit d’autre, mais j’ai été assez doué pour les prédictions, a affirmé Trump.

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