Le Conseil tribal de l’est du Soudan ferme l’aéroport de Port-Soudan
Le Conseil tribal de l’est du Soudan a annoncé, ce jeudi, la fermeture de l’aéroport de Port-Soudan, dans le cadre de l’escalade des manifestations pour la septième journée consécutive, en signe de refus de la marginaliser les régions de l’est du pays, et du ralentissement des réformes gouvernementales.
Pour la septième journée consécutive, le Conseil tribal bloque tous les ports de la mer Rouge et la route principale entre Khartoum et Port-Soudan, en signe de refus de la « voie de l’Est » stipulée par l’accord de paix signé à Juba, en octobre dernier, entre le gouvernement et les mouvements rebelles armés.
Le Conseil dénonce la marginalisation des régions de l’est et demande l’annulation du processus et la création d’une conférence nationale pour les questions orientales, qui aboutira à l’approbation de projets de développement dans ces régions.
Le leader et conseiller juridique du Conseil suprême des Nazirs de Beja, Ahmed Moussa, a déclaré à l’Agence Anadolu que « l’aéroport de Port-Soudan a été fermé, en réponse à la lenteur du gouvernement central à trouver des solutions urgentes et immédiates au problème de l’est du Soudan ».
« Cette escalade se poursuivra avec la fermeture complète de tous les États de l’est du Soudan (Kassala, Gedaref, Mer Rouge) au niveau des institutions étatiques, jusqu’à ce que les demandes du Conseil suprême des Nazirs de Beja dans la région soient satisfaites », a-t-il ajouté.
Le 5 juillet dernier, le Conseil a bloqué la route entre Khartoum et Port-Soudan pendant trois jours, avant que le gouvernement n’envoie une délégation ministérielle, au 17 du même mois, pour négocier avec ses demandes, mais sans les exaucer, selon des déclarations des dirigeants du Conseil.
Depuis le 21 août 2019, le Soudan vit une période de transition de 53 mois, qui devrait se terminer par la tenue d’élections au début de l’année 2024. Durant cette transition, le pouvoir est partagé par l’armée, les forces civiles et les mouvements armés, signataires de l’accord de paix.
Instaurer la paix et réaliser le développement est l’une des principales priorités du gouvernement d’Abdullah Hamdok, qui a pris le pouvoir après la destitution d’Omar el-Béchir de la présidence (1989-2019), par le commandement de l’armée, le 11 avril 2019, sous la pression des protestations populaires dénonçant la détérioration des conditions économiques.
par: Arab Observer