L’Algérie condamne une attaque du Maroc contre un convoi de camions dans la zone frontalière

L’Algérie a condamné ce qu’elle appelle une attaque du Maroc contre un convoi de camions dans la zone frontalière entre la Mauritanie et le territoire contesté du Sahara occidental, affirmant qu’elle compromettra les tentatives des Nations unies pour apaiser les tensions régionales.

« L’Algérie condamne fermement les assassinats ciblés commis en utilisant des armes de guerre sophistiquées … contre des civils », indique un communiqué publié par le ministère algérien des affaires étrangères.

Il n’y a pas eu de réaction immédiate de la part de la Mauritanie ou du Maroc.

L’attaque présumée a eu lieu dimanche matin dans la région d’Ain Bentli, selon la presse algérienne.

Rabat a ignoré une accusation similaire en novembre, lorsque l’Algérie a déclaré que le Maroc ciblait des camionneurs algériens dans une zone de l’est du Sahara occidental, où le Polisario a déclaré en 2020 qu’il reprenait sa « lutte armée. »

Cependant, il n’y a aucune preuve de combats sérieux. Le Maroc a déclaré qu’il était attaché à l’accord de cessez-le-feu négocié par l’ONU mais qu’il répondrait à toute attaque sur les territoires du Sahara occidental.

Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont mauvaises depuis des décennies et la frontière entre eux est fermée depuis 1994.

Le Maroc considère que le Sahara occidental, faiblement peuplé, fait partie de ses territoires. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, veut y établir son propre État.

L’Algérie a coupé les liens avec le Maroc en août de l’année dernière, accusant son voisin de collaborer avec Israël pour porter atteinte à sa sécurité, d’allumer des feux dans la région de Kabylie et de soutenir un groupe indépendantiste de la région de langue amazighe.

Il a ensuite fermé son espace aérien à tous les avions marocains et interrompu un accord sur un gazoduc qui achemine du gaz vers l’Espagne via le Maroc.

Le Maroc a qualifié ces accusations de fausses et d’absurdes.

Rabat affirme que le maximum qu’il puisse proposer comme solution politique au conflit du Sahara Occidental est l’autonomie au sein de sa souveraineté.

Tout récemment, l’Espagne et Israël ont apporté leur soutien au plan du Maroc, rejoignant ainsi les États-Unis, l’Allemagne et d’autres pays du monde arabe et d’Afrique.

par: Arab Observer

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