L’Allemagne met en garde contre une catastrophe humanitaire à Rafah
L’Allemagne a mis en garde, samedi, contre une « catastrophe humanitaire » si Israël menait une attaque contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock a déclaré ce qui suit: « La situation à Rafah est déjà incroyable. Quelque 1,3 million de personnes cherchent à se protéger des combats dans une très petite zone, et toute attaque lancée par l’armée israélienne sur Rafah constituerait une catastrophe humanitaire ».
Baerbock a également fait savoir qu’un nouveau cessez-le-feu était nécessaire à Gaza et qu’elle évoquera ceci, la semaine prochaine, en Israël.
Elle a ajouté dans une publication sur son compte X, anciennement Twitter, que la population de Gaza ne peut pas se volatiliser, soulignant qu’Israël doit se défendre contre le terrorisme du Hamas, tout en atténuant autant que possible les souffrances de la population civile.
Plus tôt samedi, l’autorité officielle de la radiodiffusion israélienne a déclaré que l’opération militaire à Rafah commencerait après le parachèvement d’une opération d’«évacuation à grande échelle» des civils de la ville et sa périphérie.
En conséquence, le bureau des médias du gouvernement à Gaza a mis en garde contre une «catastrophe et un massacre» si Israël envahissait le gouvernorat de Rafah.
Rafah est le dernier refuge pour les déplacés dans la bande de Gaza. Elle abrite désormais plus de 1 400 000 Palestiniens, dont 1 300 000 personnes déplacées en provenance d’autres zones, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Depuis le début de l’attaque israélienne contre Gaza le 7 octobre, Israël a ordonné aux habitants du nord et du centre de Gaza d’évacuer vers la partie sud de l’enclave, ce qui a conduit à une surpopulation, particulièrement à Rafah.
Depuis le 7 octobre, Israël poursuit son offensive contre Gaza, où au moins 28 064 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et 67 711 autres blessés selon les autorités sanitaires palestiniennes.
Israël pilonne Gaza depuis l’attaque surprise du Hamas, qui a tué, selon Tel Aviv, près de 1 200 personnes.
L’offensive israélienne a provoqué le déplacement interne de 85% de la population de Gaza, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d’eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l’enclave ont été endommagées ou détruites, selon l’ONU.