L’ancien footballeur George Weah remporte la présidentielle au Liberia
L’ancien footballeur George Weah a remporté la présidentielle au Liberia jeudi. Il s’est engagé à lutter contre pauvreté et corruption. Ses adversaires lui reprochent son inexpérience politique.
Il a gagné son pari : l’ancien footballeur George Weah a largement remporté l’élection présidentielle au Liberia, selon les résultats proclamés jeudi 28 décembre par la commission électorale du pays ouest-africain. “Je mesure l’importance et la responsabilité de la tâche immense que j’embrasse aujourd’hui. Le changement arrive”, a t-il réagi sur Twitter.
L’ex-attaquant vedette du PSG et du Milan AC, âgé de 51 ans, a obtenu 61,5 % des suffrages lors du second tour qui l’opposait mardi au vice-président sortant Joseph Boakai, a annoncé la Commission nationale des élections (NEC) après dépouillement de 98,1 % des bulletins de vote.
George Weah succédera à Ellen Johnson Sirleaf le mois prochain, ce qui constituera la première transition démocratique dans le pays depuis 1944. Au premier tour, le 10 octobre, George Weah avait obtenu 38,4 % des suffrages exprimés, près de dix points d’avance sur Joseph Boakai.
Dès l’annonce de sa victoire, George Weah a salué ses partisans du balcon du QG de son parti, à la périphérie de Monrovia, des larmes coulant sur ses joues. Les rues du centre-ville résonnaient d’un concert de klaxons.
Né en 1966 dans le bidonville de Clara Town à Monrovia, George Weah est devenu dans les années 1990 l’un des plus grands footballeurs africains, le seul du continent à avoir obtenu le Ballon d’Or et le titre de meilleur joueur de l’année de la Fifa, tous deux décernés en 1995.
Il est adulé au Liberia, en particulier par les jeunes des quartiers défavorisés, mais son inexpérience politique malgré son mandat de sénateur et le flou qui entoure son programme inquiètent ses adversaires. Ceux-ci lui reprochent également d’avoir choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, ex-femme de Charles Taylor, ancien président et chef de guerre qui purge cinquante ans de prison en Grande-Bretagne pour crimes de guerre en Sierra Leone voisine.