L’ancien Premier ministre britannique Johnson démissionne du Parlement
Avec effet immédiat, Boris Johnson a démissionné vendredi soir de son poste de député conservateur. Une décision prise après que la commission des privilèges a rédigé ses conclusions concernant l’enquête parlementaire sur le scandale dit du « Partygate », qui doit déterminer si l’ancien dirigeant a induit le Parlement en erreur en affirmant à plusieurs reprises que toutes les restrictions sanitaires avaient été respectées à Downing Street lors de la pandémie due au Covid-19.
« J’ai reçu une lettre de la commission des privilèges qui indique clairement – à mon grand étonnement – qu’elle est déterminée à utiliser la procédure contre moi pour me chasser du Parlement », a commencé par indiquer Boris Johnson dans cette déclaration amère de 1000 mots.
« Je suis très triste de quitter le Parlement – du moins pour l’instant – mais je suis surtout consterné d’avoir été contraint de partir, de manière antidémocratique », a-t-il continué, tout en accusant la commission de « parti pris flagrant » et ne lui donner « aucune possibilité formelle de contester ce qu’ils disent ». Le prédécesseur de Liz Truss a affirmé que le rapport était « truffé d’inexactitudes » et « empestait les préjugés ».
The Guardian précise que le rapport a été partagé à « BoJo » avant l’annonce de son départ. Dans un communiqué relayé par l’Agence France-Presse, l’ancien Premier ministre a accusé avec colère les investigateurs de vouloir le chasser du pouvoir et a affirmé qu’une « chasse aux sorcières était en cours, afin de se venger du Brexit et de renverser le résultat du référendum de 2016 ».
Boris Johnson a également multiplié les piques à l’égard du gouvernement de Rishi Sunak, à la tête de Downing Street depuis le passage éclair de Liz Truss, reprochant à l’actuel Premier ministre d’avoir augmenté les impôts, de ne pas être assez conservateur et de ne pas avoir su tirer le meilleur parti du Brexit.
La commission des privilèges a réagi à la démission de Boris Johnson en estimant qu’il avait « porté atteinte à l’intégrité du Parlement ». Elle a indiqué qu’elle se réunirait lundi, afin de conclure ses travaux et de publier « rapidement » ses conclusions.