L’ancien Premier ministre tunisien Hamadi Jebali arrêté pour blanchiment d’argent
La police tunisienne a arrêté, jeudi, à Sousse, l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali, ancien dirigeant du mouvement Ennahdha, qui avait auparavant occupé le secrétariat général du mouvement, a indiqué à l’AFP son avocat Zied Taher.
Selon la radio tunisienne privée Mosaïque FM, Hamadi Jebali a été placé en garde à vue par le pôle antiterroriste de Tunis pour « des suspicions de blanchiment d’argent ». Depuis plus d’un mois, l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali (2011-2013) et démissionnaire d’Ennahdha depuis 2014, fait l’objet d’une enquête sur les activités de son atelier de fabrication de chaudières dans la région de Sousse, selon son avocat Zied Taher
Les avocats de Hamadi Jebali ont dit s’être entretenu avec lui dans les locaux de la brigade antiterroriste de Tunis. « Le président est responsable du bien-être physique et psychologique de Hamadi Jebali », a également écrit la famille de l’ancien chef du gouvernement dans un communiqué diffusé sur Facebook, appelant la société civile et les organisations de défense des droits de l’homme à « se dresser contre ces pratiques répressives ».
Le communiqué indiquait également que les téléphones portables de l’ancien chef du gouvernement et de son épouse avaient été confisqués par les autorités.
L’ancien Premier ministre tunisien Hamadi Jebali, par ailleurs cadre du parti religieux Ennahdha, a entamé une grève de la faim après son arrestation jeudi pour des soupçons de blanchiment d’argent.
« Hamadi Jebali nous a dit qu’il ne répondrait pas aux questions des enquêteurs et qu’il entamait une grève de la fin, car son arrestation a des motivations politiques, et n’a rien à voir avec un blanchiment d’argent », a déclaré Mokhtar Jemai.
Contacté par Reuters, le ministère de l’Intérieur a refusé de faire le moindre commentaire. Le président tunisien, Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, entend organiser le 25 juillet un référendum constitutionnel, après avoir désigné une nouvelle commission électorale et un nouveau conseil supérieur de la magistrature, deux institutions que l’opposition considère à la botte du chef de l’État.
par: Arab Observer