Larges condamnations palestiniennes de la participation de l’AP à la réunion sur la sécurité de Charm el-Cheikh
Plusieurs forces politiques et personnalités palestiniennes ont condamné la participation de l’Autorité palestinienne à la réunion sur la sécurité qui se tiendra dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, après une série d’invasions israéliennes récentes qui ont inclus des assassinats d’activistes et de citoyens.
Les factions palestiniennes ont annoncé leur rejet de la participation de l’Autorité palestinienne à la réunion, et le Front populaire de libération de la Palestine et le Mouvement du Jihad islamique ont estimé, dans un communiqué commun, que la réunion était « un plan dangereux pour éliminer l’unité incarnée par les combattants de notre peuple dans le sens de l’engagement et de la confrontation avec l’ennemi sioniste, et de retourner au conflits internes.
Dans une déclaration conjointe, le Front démocratique de libération de la Palestine, le Parti du peuple palestinien et l’Union démocratique palestinienne (Fida) ont exigé que le président Mahmoud Abbas ne participe pas à la réunion prévue et ont appelé l’Égypte et la Jordanie à l’annuler, et de ne pas s’engager dans cette voie extrêmement dangereuse pour le peuple palestinien et juste pour ses droits.
Les factions politiques de la bande de Gaza ont appelé à manifester, dimanche, sur la place du Soldat inconnu à Gaza City, rejetant la réunion, tandis que le Front démocratique à Jabalia organise une manifestation similaire, dimanche soir, pour la même raison.
Des responsables palestiniens et israéliens doivent se rencontrer dimanche à Charm Al-Cheikh pour une réunion de suivi du sommet d’Al-Aqaba, tenu le mois dernier.
La réunion sur la sécurité , qui a été rendue possible grâce aux efforts américains, devrait avoir lieu dans la ville de Charm el-Cheikh. Elle sera une continuation directe des discussions que les parties ont tenues il y a plus de deux semaines à Aqaba, en Jordanie. L’objectif de cette rencontre est de donner un contenu aux accords conclus lors du précédent sommet et de donner une dernière chance à l’application de la politique sur le terrain.
Les deux partis tenteront de parvenir à des accords visant à réduire les tensions dans la région avant le mois de ramadan qui commence mercredi.
Côté israélien, sont attendus le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi, le chef du service de sécurité intérieure du Shin Bet Ronen Bar, le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires, le général de division Ghasan Alyan, et le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Ronen Levy.
La réunion d’Al-Aqaba en Jordanie avait eu lieu le 26 février et avait conduit à une entente sur le gel temporaire de la colonisation israélienne, que Tel-Aviv a révoqué plus tard. Les deux parties, palestinienne et israélienne, avaient affirmé leur engagement envers les accords précédemment conclus, réaffirmé la nécessité de s’engager en faveur d’une « désescalade » sur le terrain et souligné « l’importance de maintenir inchangé le statu quo historique des lieux saints de Jérusalem ».
par: Arab Observer