L’armée américaine bombarde des cibles iraniennes en Syrie

La tension entre les États-Unis et l’Iran se montrent au grand jour dans l’est de la Syrie. Le ministre américain de la Défense, Llyod Austin, a annoncé jeudi que deux installations utilisées par les Gardiens de la révolution iraniens et des groupes affiliés ont été bombardées par l’armée américaine.

L’armée américaine a annoncé avoir mené ces « frappes de légitime défense » dans l’est de la Syrie en riposte à une série d’attaques contre le personnel américain en Irak et en Syrie.

« Ces frappes de légitime défense et de précision sont une riposte à une série d’attaques en cours, et pour la plupart manquées, contre le personnel américain en Irak et en Syrie par des milices soutenues par l’Iran », depuis le 17 octobre, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les États-Unis comptent environ 900 soldats en Syrie et près de 2.500 en Irak qui combattent l’organisation État Islamique et mènent fréquemment des attaques ciblant les jihadistes.

Ces deux opérations ont été officialisées après que le président Joe Biden a adressé un message au dirigeant suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, pour le mettre en garde contre toute attaque visant les troupes américaines, qui menace de provoquer un élargissement de la guerre en cours entre Israël et le Hamas.

« Un message direct a été envoyé. Je n’irai pas plus loin », a confirmé un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

« Ces frappes d’autodéfense bien ciblées (…) sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans notre approche » concernant cette guerre. « Le président Biden a ordonné ces frappes pour qu’il soit clair que les États-Unis ne toléreront pas de telles attaques et se défendront eux-mêmes, ainsi que leur personnel et leurs intérêts », a prévenu Llyod Austin.

Selon le Pentagone, un citoyen américain a succombé à une crise cardiaque alors qu’il se mettait à l’abri pendant l’une de ces attaques, et 21 autres ont été légèrement blessés mais ont depuis repris le travail.

Plus tôt jeudi, le Pentagone avait indiqué que les forces américaines et leurs alliés avaient été la cible d’au moins 16 attaques de drones et de missiles (12 en Irak et quatre en Syrie) depuis le début du mois.

Des groupes armés proches de l’Iran ont menacé de s’en prendre aux bases américaines au Moyen-Orient en raison du soutien de Washington à Israël dans sa guerre contre le Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza et proche de Téhéran.

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