L’armée israélienne admet avoir exécuté des équipes de défense civile à Rafah

L’armée israélienne a reconnu samedi avoir tiré sur des ambulances dans la bande de Gaza après avoir jugé ces véhicules suspects, le Hamas dénonçant un crime de guerre ayant coûté la vie à un secouriste tandis que 14 autres sont portés disparus.

Les faits se sont produits dimanche dans le quartier de Tal al-Sultan dans l’ouest de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza à la frontière avec l’Égypte où les troupes israéliennes sont repassées à l’offensive le 20 mars, deux jours après que l’armée eut repris ses bombardements aériens sur le petit territoire côtier après presque deux mois de trêve.

Quelques minutes après que des soldats eurent éliminé plusieurs terroristes du Hamas en ouvrant le feu sur leurs véhicules, d’autres véhicules ont fait mouvement de façon suspecte en direction des soldats, écrit l’armée dans un communiqué transmis à l’AFP.

Les soldats ont riposté en ouvrant le feu sur les véhicules suspects, éliminant plusieurs terroristes du Hamas et du Jihad islamique, ajoute le communiqué sans faire mention de tirs de ces véhicules en direction des militaires.

Une enquête préliminaire a établi que certains des véhicules suspects étaient des ambulances et des camions de pompiers, ajoute l’armée, sans plus de détails, dénonçant l’utilisation répétée par les organisations terroristes de la bande de Gaza d’ambulances à des fins terroriste.

Lundi matin, la Défense civile de Gaza avait annoncé dans un communiqué être sans nouvelles d’une équipe de six secouristes de Tal al-Sultan envoyés en urgence la veille pour répondre à des signalements de morts et de blessés à la suite de l’avance des troupes israéliennes.

Vendredi, elle a indiqué avoir retrouvé le corps du chef de l’équipe et les véhicules des sauveteurs (une ambulance et un véhicule de lutte contre les incendies) ainsi que ceux d’une équipe du Croissant-Rouge réduits à un tas de ferraille.

Le Croissant-Rouge a indiqué être toujours sans nouvelles d’une équipe de neuf secouristes depuis dimanche.

Les forces d’occupation ont commis un massacre brutal et délibéré contre des équipes de la Défense civile et du Croissant-Rouge dans la ville de Rafah, a déclaré Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas dans un communiqué dénonçant un crime de guerre.

Entré en vigueur le 19 janvier, un cessez-le-feu avait apporté des semaines de calme relatif dans la bande de Gaza mais a pris fin le 18 mars avec la reprise des bombardements israéliens sur le territoire.

Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël, menées par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis, en vue de prolonger la trêve, sont au point mort depuis l’expiration le 1er mars de la première phase du cessez-le-feu.

Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas, au moins 896 personnes ont été tuées depuis la reprise des frappes israéliennes.

Quelques jours plus tard, des combattants palestiniens ont recommencé à lancer des roquettes sur Israël depuis Gaza.

Le cessez-le-feu a permis le retour en Israël de 33 otages israéliens en échange de quelque 1800 détenus palestiniens.

Sur les 251 otages enlevés lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours détenus à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne.

Le Hamas a averti que les otages reviendraient dans des cercueils si Israël n’arrêtait pas ses bombardements sur le territoire palestinien.

 

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