L’armée israélienne continue à bombarder la bande de Gaza
L’armée israélienne bombarde ce vendredi la bande de Gaza à l’heure où la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, doit se prononcer sur une requête pour stopper cette offensive militaire dans le territoire palestinien. Plus tôt cette semaine, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, avait demandé l’émission de mandats d’arrêts contre des dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahou, et du Hamas palestinien, incluant le chef du mouvement à Gaza, Yahya Sinouar.
Tôt vendredi, les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza, des sources hospitalières faisant notamment état de plusieurs blessés dans des frappes sur Deir al-Balah.
Ce vendredi, la CIJ doit, elle, se prononcer sur une requête de l’Afrique du Sud, qui accuse Israël de génocide dans la bande de Gaza, d’ordonner immédiatement un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Malgré la polémique, Benjamin Netanyahou s’adressera bientôt au Congrès américain, a annoncé jeudi soir le chef républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, après que le président démocrate Joe Biden a fustigé l’annonce du procureur Khan. Ce soir, je suis heureux de vous annoncer autre chose : nous accueillerons bientôt le Premier ministre Netanyahou au Capitole pour une session conjointe du Congrès, a déclaré le speaker (président) de la Chambre lors d’une réception à l’ambassade d’Israël à Washington.
La Défense civile de Gaza-ville a indiqué jeudi que deux frappes aériennes avaient fait 26 morts, incluant 15 enfants. Seize d’entre eux ont été tués par une frappe ayant touché leur maison, les 10 autres dans un bombardement sur une mosquée et une école.
De violents combats de rue ont également opposé à Jabalia la branche armée du Hamas et le mouvement palestinien Djihad islamique aux forces israéliennes. Nous n’entendons que le bruit des explosions et des tirs dans le camp éponyme, a assuré Mahmoud al-Charif, un Palestinien de 31 ans.
Une guerre est menée contre les hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré le docteur Khalil Al-Darkan, porte-parole de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, avertissant que les activités de l’établissement pourraient être interrompues en raison d’une pénurie de carburant.
Depuis une offensive terrestre israélienne, début mai, sur une partie de la ville de Rafah et la mainmise sur le côté palestinien du poste-frontière éponyme, l’ONU dit constater une paralysie des livraisons de carburant, essentiel pour alimenter les générateurs des hôpitaux.
Quant à l’autre grand point d’entrée des marchandises, celui de Kerem Shalom, le secteur privé est pour l’instant prioritaire, par rapport à l’ONU, a indiqué le patron de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
L’armée israélienne a lancé des opérations au sol à Rafah, le 7 mai avec l’objectif affiché d’y anéantir les derniers bataillons du Hamas et sauver les otages. Conséquence : 800 000 personnes ont fui Rafah selon l’ONU. Nous ne faisons pas (d’incursion) fracassante sur Rafah, nous opérons avec prudence et précision, a affirmé jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne.