L’armée israélienne continue d’étendre son opération terrestre dans l’ensemble de la bande de Gaza
L’armée israélienne étend lundi ses opérations dans la bande de Gaza, où le bilan des civils palestiniens s’alourdit avec en filigrane de nouveaux signes d’un conflit qui fait tache d’huile dans la région avec des incidents ce week-end en Irak et en Mer Rouge.
« L’armée israélienne continue d’étendre son opération terrestre contre le Hamas dans l’ensemble de la bande de Gaza. L’armée opère partout où le Hamas a des bastions », a déclaré tard dimanche soir son porte-parole, Daniel Hagari.
L’objectif est de cibler les postes du mouvement islamiste palestinien Hamas, a-t-il précisé.
Plusieurs médias israéliens avaient rapporté dimanche que des témoins ont vu des troupes terrestres israéliennes avancer dans une zone située à l’est de la ville de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza.
Les soldats israéliens sont engagés dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de Gaza, où ils ont pris le contrôle de plusieurs secteurs. Depuis la reprise des combats vendredi à l’expiration d’une trêve d’une semaine avec le Hamas, l’armée s’était principalement concentrée sur des raids aériens.
Dans la nuit, une frappe sur une entrée de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de Gaza, a fait plusieurs morts selon l’agence palestinienne Wafa, le gouvernement du Hamas accusant dans un communiqué l’armée israélienne d’une « grave violation » du droit humanitaire international.
Les forces terrestres israéliennes sont déployées dans le nord de la bande de Gaza depuis cinq semaines. Selon l’armée, des frappes aériennes ont été menées dans le sud du territoire depuis la fin du cessez-le-feu, vendredi matin.
Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15.523 personnes, dont 70% de femmes et d’enfants, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l’attaque sanglante du 7 octobre du mouvement islamiste palestinien contre Israël.
Des centaines de milliers de Palestiniens ont fui le nord de la bande de Gaza pour rejoindre le sud du territoire, sur ordre de l’armée israélienne.
Selon les Nations unies, environ 80% des quelque 2,2 millions d’habitants de la bande de Gaza se sont aujourd’hui déplacés à l’intérieur même de ce territoire.
« Durant les heures passées, seuls 316 morts et 664 blessés ont pu être sortis des décombres et amenés dans des hôpitaux, mais beaucoup d’autres sont encore sous les décombres », a précisé le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas Ashraf al-Qidreh, un bilan qui s’alourdit depuis la fin de la trêve.
En Israël, l’attaque lancée par des commandos du Hamas a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 à Gaza. L’armée israélienne a indiqué dimanche avoir mené « environ 10.000 frappes aériennes depuis le début de la guerre ».