L’armée israélienne exige l’évacuation de l’hôpital al-Shifa en une heure
L’armée israélienne a exigé, samedi, l’évacuation de l’hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, a rapporté une source médicale palestinienne.
L’armée israélienne a également appelé le directeur de l’hôpital Mohammed Abou Salmiya pour lui réclamer « l’évacuation de l’hôpital al-Shifa des patients, des blessés, des déplacés et des soignants et que tous se rendent à pied vers la corniche » côtière qui borde l’hôpital, à l’ouest de la ville de Gaza, sous une heure, a rapporté ce médecin-chef.
Actuellement, selon l’ONU, 2.300 patients, soignants et déplacés se trouvent dans cet établissement et l’inquiétude internationale va grandissante pour leur sort. Israël, lui, assure que le Hamas au pouvoir à Gaza se sert de cet établissement comme base militaire.
Une source, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, a déclaré que l’armée israélienne avait demandé à la direction de l’hôpital al-Shifa d’évacuer patients, déplacés et personnel médical, de l’établissement de santé.
Elle a ajouté que l’armée de l’État hébreu ‘’continue d’assiéger l’hôpital, de mener des opérations de ratissage et de recherche, et de fouiller à l’intérieur de l’établissement de santé’’.
Les soldats israéliens mènent, pour le quatrième jour d’affilée, un raid à l’hôpital ‘’al-Shifa’’. Selon des médias étrangers, les militaires ont ordonné samedi par haut-parleurs l’évacuation du centre hospitalier ‘’sous une heure’’.
Depuis des jours, des soldats israéliens entrent dans les services d’al-Shifa pour interroger les personnes présentes à l’intérieur et fouillent « bâtiment par bâtiment » selon l’armée israélienne le complexe médical, le plus grand de la bande de Gaza. Le directeur de l’hôpital avait déjà refusé cette semaine un précédent ordre d’évacuation reçu par téléphone, invoquant notamment la complexité de l’opération.
L’électricité a cessé d’y fonctionner il y a plusieurs jours et ses chefs de service rapportent que plusieurs dizaines de patients sont décédés « parce que les équipements médicaux vitaux ont cessé de fonctionner en raison de la coupure du courant ». La plupart des hôpitaux de Gaza n’ont plus une goutte de carburant pour alimenter leurs générateurs.